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 |  Sujet: Coma Black { Pv Dim 12 Sep 2010 - 0:17 | |
| « Bonjour Peter... comment vas-tu aujourd'hui ? »
« Qu'est-ce que ça peut vous faire ? »
« Ce n'était qu'une simple question... Où est Stephen ? »
« Il est très bien là où il est... ne vous en faites pas pour ça. »
« Il serait peut-être temps qu'il revienne. Ne profites-tu pas de son absence pour faire des choses regrettables ? »
« Comme par exemple agresser un parfait inconnu ? »
« Que veux-tu dire par là ? »
« Cet homme n'aura jamais toucher dû Stephen, il n'a eu que ce qu'il méritait. »
« Tu as agressé quelqu'un ? Quand ? »
« Il y a environ une semaine... il était saoul, je n'ai fais que lui remettre les idées en place. »
« Stephen est au courant de ça ? »
« Voyons docteur... ce sera notre petit secret, n'est-ce pas ? »
…
« Merci de ton travail Stephen, tu peux rentrer chez toi maintenant. A demain ! »
« A demain... merci docteur... »
Être homme d'entretien dans un hôpital, mine de rien, c'était du boulot, beaucoup de boulot. Rien qu'en une journée, Stephen avait nettoyé une dizaine de chambre, changé une bonne poignée d'ampoules, lavé des mètres et des mètres de couloir... et tout ça en prenant une ou deux pauses sur le toit de l'établissement, pour fumer une cigarette, et se vider l'esprit. Le jeune homme avait du mal à être en harmonie avec lui-même, à se reposer ou à trouver l'équilibre parfait dans son esprit. Tout se balançait, parfois dans un sens, parfois dans l'autre, il était épuisé facilement, les migraines revenaient trop souvent, ses pensées se troublaient et se mêlaient sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. Il avait beau prendre les médicaments que son médecin lui prescrivait, ça n'arrangeait pas grand chose. Mais Stephen n'était qu'une personne docile incapable de répliquer ou de désobéir, un pauvre petit animal sans défense qui ne peut que se plier aux règles et laisser couler. Après cette longue journée, il rangea tout son matériel dans le petit local prévu à cet effet, alla se changer aux vestiaires, et quitta l'hôpital, après être allé saluer son tuteur, qui était aussi médecin dans cet hôpital. Lui et Stephen n'étaient pas très proches, ni complices, mais Marc le comprenait, et le respectait quels que soit ses désirs ou ses souhaits. Néanmoins, il le surveillait de près, pour s'assurer qu'il ne jouait pas à des jeux dangereux, ou qu'il ne risquait rien, un accident était si vite arrivé, surtout avec un être aussi frêle...
Une fois hors de l'hôpital, Stephen referma son gilet, et fourra les mains dans ses poches pour se mettre à marcher en direction de l'arrêt de bus. Il regarda les horaires, et se rendit compte que le dernier bus était passé il y avait à peine cinq minutes... Le jeune homme soupira, déçu, et traversa la route. Il n'avait plus qu'à rentrer à pieds maintenant. Il posa une main sur son sac en bandoulière, les rues n'étaient pas particulièrement sûres à cette heure si tardive. Stephen était loin de savoir se défendre, et si jamais il lui arrivait quelque chose, il n'aurait pas l'occasion de riposter, comme le font tous ces hommes forts et musclés dans les films. Il était encore loin de ce genre de cliché ambulant. Alors qu'il marchait, il se décida à prendre quelques raccourcis, donc à passer entre les immenses bâtiments, dans ces rues étroites et humides, qui n'inspiraient rien de bien rassurant. Le brun posa une main sur son front. Encore ces migraines, elles devenaient tellement répétitives que Stephen avait l'impression qu'à force, son crâne allait exploser. Il soupira en continuant de marcher, essayant de penser à autre chose, mais difficile lorsque la douleur devient intense. Certes, avec le temps, il a l'habitude, mais ça ne voulait pas dire qu'il arrivait à le supporter. Au bout de quelques minutes de marche, Stephen s'arrêta, et posa ses deux mains de part et d'autre de son crâne, les dents serrées. Il s'appuya contre un mur, les yeux fermés, et prit une grande inspiration, bien qu'il fut prit de vertiges... Il baissa la tête, et faisait preuve d'un effort considérable pour ne pas se laisser tomber sur le sol comme un vulgaire pantin de bois. |
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