Story

C'est bon ça tourne là ? Okay... -ajuste sa veste, sourire étincelant- Bonjour ! Je m'appelle Luke Jackson Stones. J'ai 23 ans aujourd'hui ~ -applaudissements de l'équipe technique, Luke s'incline- Merci merci... Donc, je suis né le treize octobre de l'année 1987, à Seoul. Vous savez, c'est la capitale de la Corée du Sud, le pays qui se trouve à l'autre bout de la planète, environ par là... -imite une carte avec ses mains, silence, se reprend- Bref. Ma mère était étudiante en journalisme lorsqu'elle a rencontré mon père. Lui, il voulait devenir musicien, il faisait de la guitare depuis qu'il avait dix ans et il rêvait de monter un groupe, enfin vous voyez le genre. Sauf que mon grand-père, donc son père, refusait qu'il continue sur cette voie et l'obligea à suivre des études de management. Ouais on possède une grande ligne d'entreprises internationales, et elle se transmet de génération en génération. Mon père venait tout juste de prendre la tête de la société quand il a rencontré ma mère. Et là ça a été le coup de foudre, Jackson et Elizabeth, le nouveau couple uni pour la vie... Et ça a été rapide, après trois ans, ils se sont mariés, sans le consentement de ma grand-mère paternelle, je crois qu'elle n'a jamais aimé ma mère d'ailleurs... très autonome qui plus est ! Elle n'a jamais accepté de vivre avec l'argent que mon père pouvait amener, en masse d'ailleurs. Elle a obtenu son diplôme, et elle est devenue journaliste pour un journal New yorkais. Ils sont restés un an à New York, et ensuite mon père a du partir pour la Corée du Sud, là où il avait implanté l'une de ses entreprises. Et comme ça risquait d'être long, il a emmené ma mère. Ils se sont installés à Seoul, changement de vie total... -silence, regards suspicieux des techniciens- Si vous vous attendez à ce que je dise qu'ils ont mangé du chien, vous avez espéré pour rien. -soupirs de soulagement- Six mois après leur arrivée, ma mère a accouché... donc voilà la raison pour laquelle je suis né à Seoul. J'y suis resté jusqu'à mes cinq ans. Je ne me souviens pas de grand chose, si ce n'est que je me sentais mal, moi le seul enfant qui n'est pas les yeux bridés... j'vous jure, c'est frustrant. On est retourné aux États-Unis avant ma sixième année. New York m'a changé des habitudes, le train de vie et les coutumes aussi, c'est passer du coq à l'âne. J'avais encore la sale habitude de parler coréen de temps à autre, oui parce que j'ai appris à parler anglais et coréen en même temps, soyons logique. L'école était différente, du fait déjà que je me sentais plus à l'aise avec les américains. Je me suis rapidement fais des amis, j'ai toujours été quelqu'un d'extraverti et ouvert d'esprit. Et c'est vers mes sept ans que j'ai réellement commencé à m'intéresser à la musique. J'écoutais ce que mon père passait lorsqu'il était à la maison, du genre Aerosmith, Metallica, Red Hot Chili Peppers, AC/DC... et un peu de Ray Charles aussi. Ma mère préférait Chuck Berry, Little Richard et du classique comme Bach ou Schubert. J'ai eu une éducation musicale variée en gros. J'ai surpris mon père jouer de la guitare dans son bureau un jour, et là, j'ai eu une illumination. Si vous savez à quel point il joue bien... -hochement de tête- Bien entendu j'étais curieux, alors je lui ai demandé la raison pour laquelle il n'était devenu musicien, et sa réponse me laissa entrevoir que je ne pourrais sûrement pas choisir ce que je voudrais être plus tard. Mon père n'avait pas l'intention de m'entraver, mais mon grand-père si. Pour lui c'était : la société, la société, la société, et encore la société ! Beaucoup de gamins de mon âge voulait être astronaute, ou policier... moi je voulais être musicien. Cette idée ne m'a jamais échappé, je suis toujours resté sur ma position, et à l'âge de huit ans, j'ai eu le droit de suivre des cours de guitare particuliers. En parallèle, en dehors de l'école, j'avais un professeur à domicile, engagé par mon grand-père. Oui parce que -prend une voix rauque- pour être chef d'une aussi grande société il faut savoir s'exprimer. -sourire moqueur- Je devais donc apprendre les bonnes manières, l'art de communiquer, et différentes langues du monde... On a amélioré mon coréen, et vers mes dix ans, j'ai du apprendre une deuxième langue en parallèle : le français. Trop de langues tue la langue ! Mon cerveau était sur le point d'exploser, je n'en pouvais plus, c'était beaucoup trop pour un gamin de mon âge. Quand je suis entré au collège, un collège public bien heureusement, comme si ça ne suffisait pas, mon grand père m'a demandé de suivre des cours de piano. Si je résume -il compte sur ses doigts- la guitare, le coréen, le français, le piano, les cours... Bon j'arrête de me plaindre, je continue. C'est à ma deuxième année au collège que j'ai rencontré une personne qui aujourd'hui est très importante à mes yeux. Il s'appelle Tyler, et on a toujours traîné ensemble, des inséparables ! On venait d'univers totalement différents, mais ça ne nous empêchait pas d'avoir un réel point commun : la musique. Il apprenait la guitare lui aussi, mais depuis ses cinq ans, il avait plus d'expérience que moi, je l'admire encore aujourd'hui. A la fin de ma deuxième année, j'ai appris une autre langue, oui, encore... à l'école j'étudiais l'espagnol, donc ça ne compte pas. Je me suis mis à étudier l'allemand. Ça faisait déjà cinq langues différentes à mon actif, mais très honnêtement, je n'ai jamais su à quoi ça allait me servir, du moins pour l'instant... On est passé au lycée. Tyler et moi étions dans la même classe. On passait beaucoup de notre temps libre à jouer et à composer ensemble. C'est à nos quinze ans qu'on avait dans l'idée de monter à un groupe tous les deux... -sourire nostalgique-. Et jamais personne ne s'est opposé à notre idée, pas même nos parents. Bien entendu, ça restait un mystère pour mon grand père, qui était plus concentré sur le fait que je sache dire bonjour en allemand... Bref. Au lycée, je n'avais pas vraiment de problème en ce qui concerne les cours, mes notes... avec ce qui me collait aux basques comme prof particulier, je peux vous assurer que j'avais intérêt à avoir une bonne moyenne. Le meilleur moyen pour moi de m'organiser entre mes cours, mes leçons à domicile et la musique était de me faire un planning... ouais... ça fait cucul, mais si ma mère ne m'avait pas donné cette idée je me serais sûrement suicider à cause du surplus de travail. Je n'avais pas beaucoup de temps libre, mais avec le temps, on s'y fait... lorsque j'ai eu seize ans, mes apprentissages de l'allemand et français étaient terminés, ainsi que mes cours de piano. Mais comme si ça ne suffisait pas, pour en ajouter une couche, mon grand père m'engagea dans des cours de japonais. Allez hop ! -soupir agacé- Mais l'important, c'est que j'avais beaucoup plus de temps pour moi, et avec Tyler, on a prit les choses en main, à propos de notre futur groupe. A dix sept ans, enfin la liberté... ouais, notre diplôme ! On n'avait pas l'intention de suivre des études dans une université, on n'en avait pas besoin. Un mois après la fin du lycée, on a commencé des auditions pour trouver d'autres musiciens. En parallèle, j'en avais parlé à mon grand-père, avec qui je me suis violemment disputé à ce sujet... -haussement d'épaules-, mais ça ne m'a pas empêché de poursuivre mon rêve. Après cinq mois, on a trouvé les membres manquants. Mike, Jay et Steven nous ont rejoint, et on a pu commencer notre carrière. The Ripper est dans la place... -sourire prétentieux, silence, reprend son sérieux- Oui bon Jack The Ripper était déjà prit alors fallait bien qu'on trouve autre chose... on est partit à Washington, Tyler avait un oncle là-bas qui s'y connaissait en musique et qui pouvait nous permettre de nous produire dans des petites salles. Et vous voulez que je vous dise ? Ça a pété le feu ! On s'inspire beaucoup d'Aerosmith, The Hives, The Vines et Avenged Sevenfold... un petit mélange histoire de ne pas répéter le même train train. Au bout d'un an, on a eu le droit à un agent, qui acceptait de nous aider à percer dans le milieu de la musique. Bien évidemment, on n'a pas refusé ! Et c'est là que j'ai eu mon tout premier coup de foudre. J'avais presque dix neuf ans, et la fille de ce dit agent était vraiment... radieuse. Bien sûr, sans plus attendre je lui ai fais du charme et tout ce qui s'en suit. Elle est devenue ma petite amie, et on filait le parfait amour -regard pétillant-. On se projetait déjà dans l'avenir, on avait de grandes ambitions elle et moi. Je suis un grand romantique, et quand je suis amoureux, je ne le suis pas à moitié -sourire étincelant-. Mais ensuite, grand changement dans notre vie. On est venu à Los Angeles, avec comme nouvel objectif conquérir cette ville, on y croit, et on va y arriver !