Your Character

Physique et Caractère

Décris nous son physique(4 lignes)
«Si je suis devenu une épave au niveau caractériel, j'ai fait en sorte de ne pas ressembler à un alcoolique, bien que je sois sur le chemin pour en devenir un. Mon mètre quatre-vingt-sept est toujours intact et mon poids n'a peut-être bougé que d'un ou deux kilos. Si vous pensez que je perds en vomissant après mes cuites, vous vous trompez. Si pour vous courir est une manière de garder la ligne, pour moi c'est une manière de me défouler, de courir jusqu'à me retrouver à genoux. Je reste sportif, je fais mes détours par la salle de fitness avec un iPod dans la poche, je m'évade. Ce n'est pas parce que j'ai tout perdu que je n'ai rien à gagner. J'ai des éditeurs qui me demandent en réunion, j'ai des projets à défendre et garder une image physique intacte reste la meilleure des choses dans ce milieu. Je ne veux pas que les éditeurs remarquent que je m'enfonce alors me montrer avec des habits qui tiennent la route et avec lesquels ils m'ont vu m'importent assez. Il y a un temps où je laissais pousser ma barbe, mais ce temps est révolu et si elle pousse, ce n'est que de deux petits millimètres. Mes cheveux n'ont jamais poussé ou plutôt, j'ai toujours fait en sorte de les garder courts. Quant à mes yeux, j'essaie de ne pas boire la veille d'entretiens afin que le vert de mon regard ne soit pas sali par des rougeurs dues à une nuit sans sommeil ou à l'alcool ingurgité.
On ne peut peut-être pas trompé des gens dans notre manière d'être, mais on peut tromper des gens dans notre manière de se présenter. Mon physique reste celui d'un mec qui s'entretient, avec une carrure sportive et apparemment ça suffit aux éditeurs pour me croire, car autant vous dire que ce n'est pas avec ce que j'a en tête que j'arriverais à les convaincre que mon prochain roman sera une merveille… d'ailleurs je me demande si je ne devrais pas me mettre à écrire mon histoire au lieu d'une science-fiction vue et revue.»

Décris nous son caractère (4 lignes)
«Je ne ressemble plus à grand chose depuis que je les ai perdues. Mon côté souriant et gamin ont disparu pour laisser place à l'inactivité d'un mec qui se contente de boire et de critiquer tout ce qu'il voit. Mon optimisme s'est effacé pour du pessimisme tandis que mon impatience s'est envolé, je me fous de tout ce qu'il se passe autour de moi. Que les gens m'insultent ou me rabaissent, je n'en tiens même plus compte, qu'ils disent ce qu'ils veulent, je n'entrerai pas dans leur jeu. Je dépense déjà assez de force à me lever tous les jours et à observer l'écran de mon ordinateur, espérant que j'arriverai à écrire quelques lignes. Tout l'entourage que j'avais ne m'approche plus, je les ai repoussés, je les ai accusés de tout juste pour qu'ils me foutent la paix. J'aime cette solitude, j'aime m'allonger au milieu de mon salon avec cette bouteille d'alcool qui me fait oublier l'enfoiré que j'ai été. Je regarde les portraits de Kristina en lui parlant, je lui demande comment elle va et j'imagine aussitôt son sourire ou son rire, peu importe. Notre chambre est restée intacte, elle n'a pas bougé depuis que j'ai quitté le lit lors de cette fameuse nuit. Il y a encore son collier accroché à la lampe de chevet au-dessus de son journal intime. A vingt-quatre ans elle en avait encore un et me le faisait lire, moi qui me foutais de ce genre de choses, j'ai passé des nuits à relire ce journal, j'ai repassé des nuits à me rappeler des saloperies que je lui disais et qu'elle rigolait en venant me frapper le torse. Je vis dans le passé mais je ne suis plus le même. Je n'ai même plus la force de séduire une femme tellement j'ai l'impression qu'une partie de moi est enterrée six pieds sous terre. Même lorsqu'une femme vient vers moi, je la repousse, je lui dis de me laisser ou la laisse me parler sans que je ne porte grande attention à ce qu'elle dit. Je ne sais même pas à quand remonte la dernière fois où j'ai couché avec une femme, j'ai toujours été bourré et je serais incapable de citer le prénom d'une personne que j'ai rencontré ces derniers mois.
Mes amis? Je vous l'ai dit, je les ai tous poussés à me détester ou à se désintéresser de moi. Il y en a que très peu qui tentent de me faire remonter la pente et je les en remercie, mais je ne pense pas que j'y arriverai, du moins pas avant d'avoir réussi à parler à la tombe de Kristin sans ressentir le moindre remords. Je me sens sali, l'impression d'avoir son sang sur mes mains. je ne sais pas ce qu'elle me dirait en me voyant ainsi, je ne sais pas si elle souhaiterait me voir m'enfoncer davantage ou si elle voudrait que je reprenne ma vie en main, que je cesse de culpabiliser pour ce que j'ai fait. J'aimerais lire dans son journal intime ce qu'elle a ressenti en prenant le volant de la voiture, ce qu'elle pensait de moi. Si elle m'insultait ou si elle savait que je l'aimais et qu'elle désirait retourner vers moi. J'aimerais savoir tant de choses mais je ne peux pas. Je ne suis que l'ombre que moi-même et seule ma franchise reste de celui que j'étais avant. Je suis un corps qui est soutenu par des ficelles prêtent à lâcher… je ne sais pas ce qui les fait tenir, mais c'est sûrement la raison pour laquelle je dois continuer de vivre.»


A t-il une particularité ? (si oui, laquelle)
«Si dire que ma bague et celle de Kristina sont accrochées à mon collier, alors oui, c'est l'une de mes particularités»

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