J'avais la réputation d'être un dur, voir même un salaud, mais à ma décharge je me dois d'avouer que le monde de la finance est un milieu sans merci ou chacun joue du coude afin de se faire sa place au soleil et je n'étais pas différent des autres. Cependant depuis peu j'étais dévorés par les remords, je savais que je travaillais pour des pourris et que l'entreprise de services financiers n'était tout simplement qu'un leurre afin de servir de façade servant à mes mafieux de patrons à blanchir leur fric. J'aurais bien aimer sortir de ce milieu mais ils me tenaient par les couilles ces enfoirés, en effet mon nom apparaissait sur plusieurs documents ce qui par conséquent m'incriminait, mais je me foutais d'aller en taule et ils le savaient par contre ils savaient également que je m'étais rapproché d'une escorte et que j'en devenais peu à peu amoureux et c'est de ce coté qu'ils me faisaient chanter...je ne me le pardonnerais jamais si on lui faisait le moindre mal.

Candice méritait mieux que ce sort qui était le sien c'est pourquoi je la traitait en princesse, à mes eux elle n'était pas une escorte girl, je la respectait au plus haut point et les soirs auxquels elle m'accompagnaient je la présentais plus souvent qu'autrement avec les mêmes égards que si elle était ma petite amie.

Je pensais à elle alors que je sortais de cette boite de jeu clandestin, car c'était mon vice...j'aimais le poker, je me baladais dans une ruelle sombre alors que je m'arrêtai sous un lampadaire et je la reconnue lorsque je la croisai.

Candice ma princesse, que fais-tu seule à une telle heure ici ? Tu veux que je te raccompagne ?

Je m'étais toujours abstenu de juger les gens sur la seule base des apparences car je savais qu'elles s'avéraient trompeuses plus souvent qu'autrement et puis je ne savais rien des motivations l'ayant conduit à exercer le métier qu'elle exerçait en ce moment. Je trouvais difficile de taire ces sentiments que je nourrissais à son égard, je lui souris lorsqu'elle me dit que j'étais toujours aussi serviable, après tout comment aurait-il pu en être autrement.

Je ne saurais agir autrement envers toi.

Lui dis-je tout bonnement avant que l'imbécile vienne nous importuner, bien sur je ne résistai point à cette folle envie de lui infliger la correction de sa vie. Après lui avoir esquinter la tronche et les côtes, on pouvait le voir cracher du sang, je me rapprochai d'elle et l’enlaçai dans mes bras tout en lui volant un tendre baisé alors qu'elle me remercia.

Mais de rien

Lui dis-je en marchant avec elle, lui tenant la main avant qu'elle n'entame la discussion sur un ton pour le moins mystérieux.

Je t'écoute

J'étais loin de mener ce qu'il convenait de définir comme étant une vie rangée, en effet je travaillais pour des truands et à force de les cotoyer j'en étais devenu à me comporter comme étant l'un d'entre eux mais je préservais ma bonté et ma tendresse pour une seule personne...elle, la seule que j'ai jamais aimé, Candice.

J'étais avec elle, me baladant dans la rue sous le ciel étoilé, laissant mon regard se noyer dans le sien, j'étais subjugué par sa beauté....elle était tout pour moi. Bien sur je fut surpris lorsqu'elle m'apprit qu'elle portait mon enfant, après tout comment ne pas l'être ? Je m'attendais à tout sauf à me faire dire que mes spermatozoïdes avaient remportée une course folle, digne de Schumaker, afin de féconder les ovaires de la belle madame qui était devant moi. Je l'aimais tellement que j'étais ravi de fonder une famille avec elle mais je craignais les conséquences.

J'en suis heureux

Lui dis-je en la serrant contre moi apres un moment d'hésitation.

Mais tu sais que la vie ne sera pas simple pour nous, on ne peut pas élever un enfant en vivant comme nous le faisons

Je l'écoutais me raconter sa vie et son enfance et j'en avais mal au coeur pour elle, j'étais si triste qu'elle aie vécu un tel parcours et c'est cette tristesse qui me pouvait à vouloir lui offrir une vie meilleure, je la pris dans mes bras et je l'embrassai tendrement afin de la réconforter.

Je suis désolé mon ange, je ne savais pas tu aurais du m'en parler avant...tu as du me prendre pour un crétin alors que je me plaignais alors que mon père ne faisait que de me mettre la pression afin que je sois à la hauteur de ses désirs ? Sincérement je suis désolé ma princesse.

J'avais toujours été fou d'elle et ce des notre première rencontre, j'en étais devenu amoureux à force de nous voir en secret.

Écoute mon ange va falloir se montrer discrets, faut pas trop éveiller de soupçons car ils sont plus forts que nous en nombre mais en intelligence je leur suis supérieur, après tout qui est-ce qui brouille les pistes afin que personne ne découvre le stratagème que j'utilise pour blanchir le fric des Ritals ? Voilà ce que tu vas faire, tu vas faire comme si tu étais subitement gravement malade et te cacher dans une planque pendant quelques jours le temps que je mette mon plan en oeuvre.

Par moment j'étais encore plus retors que mes patrons, j'avais un plan en tête...un plan complétement dingue et ce plan consistait à alimenter la guerre de gang entre la mafia italienne et celle du Portugal en laissant circuler de fausses rumeurs et je savais , qu'étant orgeuilleux comme ils le sont, qu'ils finiraient par se flinguer les uns les autres...ce qui allait me laisser le champ libre afin de les dépouiller et refaire ma vie avec Candice.

J'étais fou de Candice, elle était la seule a me comprendre aussi parfaitement, je m'étais fait le serment de la protéger et c'est ce que j'allais faire et ce peu importe le prix que je devais payer. Bien sur j'avais un plan et c'était risqué et comme elle me connaissait mieux que quiconque elle savait que j'allais foutre un bordel pas possible.

C'est alors qu'elle me questionna sur la planque et sur mon plan, je pouvais savoir par l'intonation de sa voix qu'elle se faisait un sang d'encre en se demandant ce que j'allais faire et je ne voulais pas qu'elle s’inquiète alors aussi bien lui dire ce que j'allais faire.

Pour la planque faut pas t'en faire, tu vois je préparais ce coup depuis deja un bon moment et j'attendais le moment propice pour te l'annoncer mais voila le moment est venu. Tu vois sachant qu'un jour ou l'autre nous allions devoir changer de vie j'ai pris sur moi d'acheter une maison sous une fausse identité, je possede une maison en campagne l'ayant fait enregistrer sous le nom de Sydney Shaw, résident à Melbourne en Australie, alors sois sans inquiétude...jamais personne ne pourra remonter jusqu'à nous car après tout j'ai tellement brouillé les pistes.

Je le regardai tendrement avant de reprendre la parole

Et mon plan, tu vois je ne veux pas entrer dans les détails mais voila j'ai pensé qu'en laissant circuler une rumeur selon laquelle nos patrons en voulait au territoire d'un gang rival, qu'ils serraient tellement occuper à s'entretuer qu'on pourrait en profiter pour disparaitre de la circulation et s'offrir la petite vie tranquille que nous avons toujours désiré s'offrir et puis comme tu dis tu as mis des économies de coté tout comme moi j'ai détourné du fric de la mafia dans un compte numéroté aux Iles Caymans, personne ne pourra jamais remonter jusqu'à nous.

Je l'entendais me supplier d'agir prudemment, je comprenais aisément qu'elle se fasse du souci car à sa place moi aussi je me ferais un sang d'encre mais d'un autre coté elle savait tout aussi bien que moi que jamais je ne courais le moindre risque car j'avais cette manie de tout prévoir, même l'imprévisible.

T'en fais pas ma puce, je vais être sur mes garde.

Je la regardais dans les yeux tout en lui caressant le visage lorsqu'elle me dit qu'elle allait se cacher en pensant à moi puisqu'elle ne pourra pas dormir tellement elle sera dévorée par l'angoisse et je finis par l'embrasser tendrement.

Je compte bien venir te rejoindre à chaque nuit afin de passer quelques heures au près de toi, car il me serait insupportable d'être éloigné trop longtemps de toi

J'étais touché par ce qu'elle venait de m'avouer et pour être parfaitement honnête les sentiments qu'elle me vouait était réciproque, pour rien au monde je ne pourrais concevoir ma vie sans elle à mes cotés. Je l'aimais plus que tout, après tout je ne prenais pas tout ces risques pour la protéger sans la moindre raisons.

Je t'aime tellement Candice, dès le premier jour tu es celles qui m'a fait perdre la tête.

Lui dis-je tout en la serrant contre moi et remontant une main le long de sa cuisse afin de lui caresser le bas du dos.

Et si on rentrait maintenant ?