Le coeur ou la raison. Le dilemme de tout homme. La problématique universelle ! La veille au soir, Jason avait avec son équipe été appelé pour une intervention en plein centre ville pour un malaise assez sérieux d'une jeune femme, ayant eu des difficultés à respirer avant de perdre connaissance. C'était les descriptions qu'ils avaient reçus à la caserne par téléphone. Ca arrivait de temps à autre, mais c'était une des rares fois il tombait sur un visage connu, et pire sur personne disons de son entourage ou même de son passé. Enfin bref, tout ça pour dire qu'avec Wendy dans un sale état la veille, le jeune Worthington n'avait pas pu profité de de son moment de sommeil sans y penser. A sa fin de service ce matin là, il s'était donc promis de faire un tour à l'hôpital. Non seulement parce qu'il ne pouvait pas s'en empêcher et en plus de ça, il lui devait bien ça, après tout elle n'était pas n'importe qui. Douché, et à peine une tasse de café au petit déjeuner, il renonça à s'endormir pour rejoindre l'hôpital. Les visites ne débutaient que dans quelques longues minutes mais il avait pu y accéder dans grande difficulté. Il toqua légèrement à sa porte, une rose à la main glissé dans son emballage, parce qu'il avait cette image d'elle si pure, qu'il trouvait approprié, même si le fait d'être passé devant un fleuriste avait beaucoup contribué à ce geste. Il ne l'aurait surement pas fait intentionnellement, et ce parce qu'il avait été trop occupé à se demander si il avait vraiment raison d'aller la voir, tout en s'imaginant qu'elle le prendrait mal.

C'est toujours quand on s'y attend le moins que quelque chose de dramatique arrive. Hier, au soir, j'ai vu ma vie défiler devant moi, pour la énième fois, en à peine quelques secondes. Comme toujours, j'ai cru ma dernière heure arriver car même si je n'ai plus que six mois à vivre, si je ne reçois pas mon greffon de coeur, je peux y rester avant. Ça a commencé tout bêtement, hier soir, alors que pour une fois, je ne stimulais pas mon coeur fragile. J'étais tout simplement installée sur le canapé en train de regarder la télévision aux côtés de mon meilleur-ami et colocataire Freddy quand je me suis, sans rien faire essoufflée. Au début, c'était gérable mais petit à petit, j'avais de plus en plus de mal à respirer. Aujourd'hui, je me retrouve allongée dans un lit, au milieu d'une chambre blanche et parfaitement illuminée. Bizarrement, je ne suis pas étonnée de me retrouver à l'hôpital car c'est pas la première fois même si, ça fait déjà quelques mois que je n'y ai pas fait de séjour. Je fixe devant moi, pensive, quand on frappe à la porte de ma chambre. J'autorise la personne qui se trouve derrière la porte d'entrer, d'une voix faible.