Histoire :

- James. L'homme se retourna vers sa femme. Il avait les yeux bleus, et les cheveux bouclés. Elle, était blonde et avait les yeux marrons, de grands yeux marrons. Elle était grande. - Je dois te parler. Ajouta sa femme, les yeux baissés. Elle avait comme ... Honte. Ou peur. Ou alors, elle était déçue. Quoi qu'il en soit, elle ne semblait pas avoir envie de continuer. Mais elle semblait le devoir. Elle prit son inspiration. - Je suis enceinte. Finit-elle par avouer. Elle releva les yeux. Son mari se leva de sa chaise, s'avança et posa une main sur son épaule - rien qu'une main, la gauche, sur l'épaule de sa femme. Elle se mit à trembler, puis se ravisa et fit demi-tour pour s'expliquer. Son mari se taisait, il savait qu'il fallait toujours la laisser parler. Il savait qu'elle avait toujours raison, et qu'elle serait mal à l'aise de ne pas se faire entendre. Bien qu'elle fut trop digne pour le montrer. - De 2 mois. Je veux le garder. James ne broncha pas. Si sa femme le voulait, il le voudrait aussi - ou il apprendrait à le vouloir. Il n'avait pas le choix de toute manière, et cette idée lui parut raisonnable. - Je ne sais pas si c'est un garçon ou une fille. Et je ne veux pas savoir. D'accord ? Mais tu le sais, on en avait parlé, j'espère que ce sera un garçon. Une fille ... Enfin ... Tu sais ... Avec ma mère, ça n'a pas été facile, je ne veux pas affliger ça à un enfant. Donc si c'est une fille, ce sera compliqué, mais on y arrivera. Je veux le garder. Répéta-t-elle comme pour s'en persuader. - Et nous n'en parlerons à personne avant le mois prochain. Finit-elle en relevant les yeux vers son mari. Enfin, dans un geste féminin et apparemment épuisé, elle se laissa tomber dans ses bras. Il déposa un baiser sur son front et la serra contre lui. - Non. Je n'en parlerai à personne. Pas sans toi. Promit-il.

21 AOÛT 1981.

- Il est magnifique. Vous voulez le porter ? Diane ne se rappelait pas vraiment. Elle se rappelait juste ... La douleur. La chaleur rassurante des mains de James tenant la sienne. Les cris. L'épuisement. Puis la délivrance, et enfin l'assoupissement. Et puis cette voix. Elle ouvrit les yeux. Une infirmière très jolie tenait son bébé dans les bras. Le sien. Diane sourit avec difficulté. - Oui. Répondit-elle simplement. Elle aperçu son mari à sa gauche. Il pleurait. Diane ne l'avait jamais vu pleurer. Elle prit sa main puis la lâcha pour attraper l'enfant. James se rapprocha et caressa les cheveux de sa femme. - C'est un magnifique petit garçon. Félicitations. Diane voulut embrasser son enfant, le serrer contre son corps. Elle se redressa et le regarda. Il était minuscule. Ses quelques cheveux étaient noirs et il ouvrit les yeux. - Ses yeux, ce sont les tiens. Avoua James à sa femme. C'était vrai. Il avait les mêmes yeux marrons, grand ouvert, pleins d'intelligence. - Je vous laisse un peu entre vous avant sa première tétée. Dit l'infirmière avant de quitter la chambre. Emu par ce magnifique portrait, James se pencha et embrassa Diane. - Je suis tellement fier de toi. Déclara-t-il avant de demander : - Je peux ? Diane renifla discrètement avant de lui répondre à demi-voix : - Bien sûr. Et James prit l'enfant dans ses bras. Il lui tendit son petit doigt, le bébé l'attrapa de tout sa main. Puis il se balança de gauche à droite et de droite à gauche en espérant le voir dormir. Pour mieux le réveiller. Pendant ce temps, Diane s'était effondrée sur son oreiller, dans un large sourire.

24 DECEMBRE 1984.

- JAMES !!! Howard est dans le salon, décorant le sapin de Noël. Il est 17h et les invités ne sont pas encore là. Diane retient son mari pas la manche. - JAMES !!! Répéta-t-elle, les larmes aux yeux. - Reste. Lâcha-t-elle en baissant d'un ton. - Reste. Au moins pour Howard, tu sais que tu n'as pas le droit de partir. Tu n'as pas le droit de lui faire ça. [/b]Ses cheveux étaient retenus en une queue de cheval haute et défaite. Ce n'était pas dans ses habitudes et chaque pas que James faisait de plus vers la porte était un pas de plus pour s'éloigner de cette femme qu'il n'avait pas connue. Cette femme dont il n'était jamais tombé amoureux. Mais Diane ne lâchait pas sa manche. James s'arrêta. - Si, bien sûr que si j'ai le droit. Et tu le sais. Répondit-il avec une nonchalance qui effraya Diane. - Oui mais c'est lâche. Lança-t-elle dans un dernier espoir. Courte pause. - Diane, je ne t'aime plus. Autre pause. Elle renifla. - Ecoute, ça fait longtemps. Quand tu étais enceinte, je ne voulais pas de ça, Diane. Mais je t'ai laissée une chance car tu étais si heureuse. Puis, il est né - il avait dit ça avec un mépris à vous glacer le sang. Et tu t'es métamorphosée. Tu n'étais plus une femme, Diane, tu n'étais plus qu'une mère. Et c'est là que j'ai cessé de t'aimer. J'ai beaucoup réfléchit, et aujourd'hui je te quitte. Sur ces mots prononcés avec force et autorité, il s'arracha à la main de sa femme et fit demi-tour. Il sortit en claquant la porte. Diane marqua une pause, frotta ses yeux et alla s'asseoir aux côtés de son fils pour l'aider à décorer le sapin d'un bien triste Noël.

21 AOÛT 1996.

- 1, 2, 3 ... Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Howard, joyeux anniversaire !!! Et, pendant que sa famille et ses amis proches applaudissaient, Howard soufflait les bougies de son quinzième anniversaire. C'était devenu un beau jeune homme. Sa mère lui tendit son premier cadeau. Dans un sourire reconnaissant, il déchira le papier kraft avec soin. C'était une enveloppe. Il l'ouvrit. Elle contenait une photo et deux places pour un match de football. Il sourit de nouveau. Fulham - West Ham, 21 janvier 1997, lu-t-il sur les places. - Merci.[/b] Chuchota-t-il. Puis il rangea les places dans l'enveloppe avant de regarder la photo. Au dos, une date, rien qu'une date : 21 août et cette inscription, écrite en italique de la belle écriture de sa mère : "C'est là date à partir de laquelle tu peux venir me chercher". Intrigué, il retourna la photo. C'était un magnifique chat, très grand, gris, l'air dédaigneux et le poil long. Une courte pause, puis cette phrase enthousiaste et émue : - Dès aujourd'hui ? Sa mère lui sourit, il l'embrassa longuement, puis attrapa les autres cadeaux un par un, décrochant parfois un sourire, des "merci". Sa petite copine avait parcouru tout Camdem pour lui trouver LE PARFUM et son meilleur ami lui avait déniché les deux dernières places d'un concert de Morissey. Ce fut une journée géniale.

22 AOÛT 1996.[/i]

- Coucou, c'est moi. Le chat regardait son nouveau maître avec indécision. - Miou. Dit-il simplement en guise de réponse. Howard hésitait. - Tesco. Lança-t-il. Le chat ne répondait pas. - What the f*$# ? Pas de réponse. - Sa Majesté ? Regard nonchalant, mais toujours pas de réponse. Il y eut une étincelle dans les yeux d'Howard. - Morrissey. Le chat releva les yeux et miaula. - Miaou !!! Howard sourit et caressa son chat. C'était parfait.

21 janvier 1997.

Il neigeait sur Londres cet après midi, il neigaient beaucoup. Cris, larmes, chaleur du stade offrirent à Howard et à sa copine une journée magnifique. Fulham menait 1-0 contre West Ham. - Je t'avais bien dit que c'était idiot de supporter West Ham juste par esprit de contradiction. Blagua Howard en se rasseyant sur son siège après la mi-temps. Sa copine faisait mine de bouder, les bras croisés. Howard lui tendit un verre d'Ice Tea. - Désolé, il n'y avait plus que ça. Elle ne répondait pas. - Je rigole, chérie, c'est pas de ta faute si t'es née à Newham. Il l'a pris par la taille et l'embrassa. Sans rancune.

2 mai 1997.

- Tu n'as qu'à dormir ici. - Je n'ai pas le droit. - Dis que c'est une copine. - Je n'ai pas vraiment envie de mentir ... - Oui mais si tu ne leur mens pas, il ne te laisserons jamais venir ici. Courte pause. - Je veux bien essayer. Elle soupira et composa le numéro de chez elle. - Maman ? - Ma puce ? Où es-tu ? - Je suis chez Angie, j'ai du travail. Autre pause. - Chérie, tu es trop jeune pour coucher, je te l'ai déjà dit. - Mais, maman !!! Je suis chez Angie !!! Howard riait. Elle lui fit signe de se taire. - Rentre à la maison. - Mais maman !!! Roh ... Passe-moi papa alors. S'il te plait. Howard s'approcha de sa copine et lui caressa les cheveux. - Papa ? Il s'éloigna et s'adossa contre le mur. - Oui ? - Maman ne veut pas que je reste dormir chez Angie ce soir. Tu sais, ma copine avec de très longs cheveux châtains ? - Oui, oui. Tu peux rester, je vais en parler à ta mère. - Merci papa !!! - Bonne soirée ma puce. La jeune femme reposa le téléphone sur le combiné et soupira de soulagement. Howard prit sa main et l'emmena dans sa chambre à l'étage. Il ouvrit son ordinateur et mit Bob Marley. Elle était fan. Parfaitement détendue, elle s'allongea sur le lit, les bras croisés derrière ses cheveux blonds. Howard caressa son ventre et l'embrassa. Et ce fut LE soir.

21 AOÛT 1999.

Ce soir, Howard a 18 ans. Mais il le ne les fête pas. Personne ne lui a souhaité son anniversaire, personne ne l'a invité nulle part alors tant pis, ce soir Londres serait parfaite, il se contenterait de ses parcs et de ses ruelles plutôt désertes. 18 ans.

25 OCTOBRE 1999.

- Je crois qu'il me plaît. - Alors on dit vendu ? - On dit vendu. Répondit Howard sans un sourire. Tout était dans ses yeux. Les yeux de sa mère. - Tenez, je vous donne les papiers, et un stylo. Howard remplit les papies et signa. - Voilà. Il les lui tendit. - Marché conclu. Dit l'agent dans un grand sourire en serrant la main d'Howard puis le salua et s'en alla. Howard entra dans sa chambre et s'allongea sur la moquette grise. Il était seul.

1 SEPTEMBRE 2010.

Howard avait passé plus de 10 ans à Londres dans son petit appartement. Assis sur le muret, il attendait son tuteur et réfléchissait. En 10 ans, combien de filles étaient venues chez lui ? Combien de verres avait-il bu ? Combien d'airs à la guitare avait-il joué ? Combien de pétards avait-il fumé ? Combien de fois était-il sorti ? Il n'en avait aucune idée. - Bonjour. Howard Jackson ? Une vois le tira de ses pensées. Dans un sourire, il se retourna. - C'est moi. Vous êtes Allan Cooper ? - Exactement. Suivez-moi, je vais vous montrer votre chambre. Vous avez fait bon voyage ? - Oui, ça va. Ça dépayse un peu, mais ça va. - Parfait. J'espère que ce stage vous a été utile. Ça fait du bien de refouler sa terre natale, n'est pas ? - Oh, oui. Il sourit. - C'est bien, les Etats Unis ? - C'est pas mal. Répondit Howard sans trop s'étendre. - Tenez, c'est ici. Dit le professeur en s'arrêtant. Howard releva le regard. C'était un immeuble plutôt joli. Ils entrèrent. Il y avait 18 étages. - On prend l'ascenseur ? Proposa Howard. Le professeur lui expliqua comment marchaient les ascenseurs en fonction des étages, pair ou impair. Howard, qui habitait le 18ème et dernier, devrait prendre le premier à gauche. Ils montèrent. L'appartement était très joli, petit mais joli. Il y avait une grande chambre, un salon, une cuisine américaine, des toilettes et une salle de bain. De l'appartement, on voyait presque tout Los Angeles. C'était magnifique. - Je vous laisse les clés et les documents et je vous dis à demain. Ils se saluèrent et le professeur s'en alla.

Physique et caractère :

Howard n'est pas quelqu'un de très stable. Disons qu'il donne l'impression de n'avoir peur de rien. Pas peur d'être licencié, pas peur de perdre ses proches, pas peur de vieillir. Il vit au jour le jour, n'a jamais trop d'argent, jamais pas assez, la plupart du temps une fille au bras, jamais un homme, il blague, rigole, court, danse, chante, se moque, s'arrête parfois pour regarder le monde, n'hésite jamais à se lancer, fume, boit, achète de la drogue, prend de la drogue, pour la revendre, puis saute dans un train, rentre chez lui, reçoit un coup de fil et repart. Howard est drôle, il est anglais. Il est simple, plein d'auto dérision, intelligent, plein de charme, passionné, c'est un homme à femmes, un homme qui paye, un homme qui s'en fout, un homme qui part parfois et ne reviens pas, un homme qui n'est pas vraiment du genre à dire à Dieu ou à s'excuser. Un homme qui dit parfois des choses méchantes, mais à qui on en veut jamais. Un homme qu'on voit parfois mais rencontre rarement. Un homme à qui on obéit pour notre propre bien. Un homme bien.

Physiquement, disons que c'est un bel homme. Belle posture, jolie sourire, traits doux, quelques muscles saillants ; que demander de plus ?

Particularité :

Oui, et pas une seule. La plus importante, disons celle qui lui demande le plus d'attention dans sa vie, c'est son végétarisme. Ne lui demandez pas pourquoi il est végétarien ; il ne saura vous répondre. Ou, il ferait semblant de ne pas savoir.

MDP : Ok by Gabriel.

Célébrité : Russell Hot-Brand.

Scénario : Non.

Formulaire : Oui.

Groupe : Prostitués.

Prénom : Mathilde.
Age : 14 ans.
Référence : Partenaires de partenaires de partenaires de Berkeley.
Présence : Le plus souvent possible, je ne promets rien ...
Double compte : Nop.
Remarques : Howard a besoin d'une copine.