C'était une bonne journée de travail qui s'achevait. J'avais vendu tout mon stock de cocaïne à des p'tits gosses de bourges et j'avais fini par remplir mon contrat. La tête d'un espèce de gros revendeur ennemi que le boss voulait voir disparaître. Du coup, j'avais été super bien payé. Assez pour me prendre un sachet de cocaïne et avoir encore assez de sous pour faire plaisir à Pommy... Ou presque. J'entrai dans l'appartement sans faire trop bruit et refermai la porte derrière moi. J'entendais du bruit, Pommy ne devait pas dormir. J'entrai dans le salon et me laissai tomber sur le canapé sans un mot. J'enlevai ma veste en cuir et la balançai sur le fauteuil à côté. J'allumai la télé et mis un film d'action. Je baillai bruyamment avant de me lever pour me servir un verre de whisky histoire de me mettre bien.

J'avais fini par me lever lorsque Pommy était apparue et avait mit ses bras autour de moi. J'adorais l'accueil qu'elle me réservait. Ca me donnait l'impression d'être un mec normal. Enfin... Presque, je restais un tueur. Je sentis ses lèvres dans mon cou et frissonnai. t’as passé une bonne journée..? Je caressais ses longs cheveux d'un air distrait. J'étais un véritable égoïste de vouloir la garder pour moi mais que voulez vous... Elle m'était bien trop précieuse. "Oui ça été, j'ai rempli mon contrat, j'ai fini par buter le mec qui devait de l'argent à la patronne. Regarde ça..." Waouh quelle charmante discussion que le meurtre d'un gros pourri ! Je sortis une liasse de billet de 100 dollars. Ce n'était qu'une partie de l'argent. L'autre arriverait un peu plus tard. Mais en attendant, je pouvais faire sourire Pommy avec ça. Je lui pris la main et l'entraînai au salon, histoire que je m'assoie de nouveau. Une idée m'était venue à l'esprit et j'y réfléchissais à ce moment même.

Je me doutais bien que l'argent allait lui faire plaisir. Faut dire que je commençais à bien la connaître. Bah oui, fallait bien que je connaisse ma femme... Enfin, ma femme... Ma copine, ma pote quoi hein... Ouais, c'était vraiment bizarre. Je lui avais un peu gâché son avenir... Enfin, beaucoup. Je l'avais entraîné dans mon monde sombre, elle, seule connaissait mes secrets les plus sombres, mes défauts et mes qualités... Toute ma vie quoi. Je ne supportais pas de voir un homme l'approcher, pourtant... Nous n'étions pas un couple... Pas à part entière en tout cas. Bah oui, j'allais voir des prostituées, je ne résistais jamais à une jolie femme... Mais en même temps, aucune n'était à la hauteur de Pommy...
Assis sur le canapé, Pommy posa sa tête sur mes jambes. Je caressais ses cheveux en regardant les traits fins de son visage. J'avais toujours refusé qu'elle passe totalement de l'autre côté, qu'elle presse la détente... C'était une façon de la protéger. Moi, j'étais devenu un monstre, sans coeur qui n'hésitait pas à tuer. Enfin, lorsque j'étais avec Pommy... Je retrouvais un peu d'humanité. "tu veux manger, boire ou autre chose ?" Elle m'embrassa et lorsque je posai les yeux sur elle, je me mordis la lèvre inférieure. Oh, il y avait bien un truc que je voulais... "Ouais, je veux bien boire un verre. Ce que tu veux tant que c'est vraiment fort !" Lui dis-je. Je me mis à me rouler un joint. Une fois que cela fut fait, que mon verre fut devant moi, j'attrapai Pommy par la taille et la fit s'asseoir sur moi. "J'ai fini par savoir qui était mon patron... C'est la chanteuse Evangeline. Avec son mari, ils sont à la tête d'un réseau... Tu crois qu'on sera comme eux, à toujours travailler ensemble ?" Lui demandai-je en me noyant dans son magnifique regard.

Pommy m'apporta un verre. Je la remercia d'un sourire avant de boire un peu. Lorsque je lui parlai de mon idée de travailler avec elle, Pommy avait l'air super contente. Même si l'idée ne faisait pas plaisir, il fallait bien qu'un jour je la laisse... Mais j'avais tellement peur qu'il lui arrive quelque chose... Et si elle était blessée ou pire... Je ne me le pardonnerai jamais." Amusant ? Tu n'as pas peur du danger que tu peux courir ? " Lui demandai-je presque amusé. Je la sentis se lever pour se mettre sur mon dos. Elle s'accrocha à moi et prit ma main. Elle fit semblant de tirer sur la télé. Je souriais. Autant pour ça que parce que je sentais son parfum. Elle revint alors sur mes jambes. Je caressais sa taille, ses hanches. « Tu me laissera venir avec toi la prochaine fois ? » La prochaine fois ? J'imaginais pas ça aussi tôt... Surtout que je venais juste de passer de dealer à tueur à gages et parfois... Je devais torturer un peu les subordonnés. Remarque... Au moins, là j'étais sûr qu'il ne lui arriverait rien. Pendant que je réfléchissais, j'allumais enfin mon joint et tirai une longue taffe dessus avant de détourner la tête pour recracher la fumée. "Faudra que je t’apprennes à viser, juste au cas où hein ! T'imagine pas en train de buter des mecs..." Bah oui, je continuerais à la protéger même si je savais bien qu'elle n'aimait pas ça...Mais je n'y pouvais rien. Je plongeai ma main libre dans ses cheveux. J'aurais voulu lui donner mieux que cette vie de merde... Ce n'était pas faute d'avoir essayé mais voilà... Mon passé me traquait.

Pommy ne semblait vraiment pas effrayée. Elle me disait que j'étais là... Justement, le souci était que je serais là et qu'elle allait courir un danger plus grand. Je soupirai mais souriais tout de même avant de lui déposer un baiser sur le front avec tendresse." Je veux que tu fasse quand même attention, d'accord ? " Ok, j'étais là pour elle, pour la protéger mais je n'étais pas omniprésent... «De quoi tu as peur ? » Je tirai une nouvelle taffe en réfléchissant à ce que j'allais lui répondre. Je ne voulais pas trop lui en dire mais en même temps... Elle avait bien le droit de savoir. « Mick, il faut que tu saches que si je suis là c'est parce que je l'ai décidé. Je sais en quoi ça consiste. Je suis assez grande pour savoir dans quoi je m'engage. Et je veux être comme toi. T'es comme un exemple pour moi tu comprends ? » Un exemple ? Elle voulait être comme moi ? Ca me choquait. Je ne voulais pas qu'elle mène la même vie que moi, ni qu'elle se retrouve à se demander si elle n'était pas un monstre. Je la vis me faire une moue et je ne pus m'empêcher de rire doucement. Je relevais la tête tandis qu'elle m'embrassait encore une fois. Je passais ma main sur sa taille. J'avais beau dire que nous n'étions pas un couple, que je n'étais absolument pas amoureux de Pommy, je ne pouvais pas nier que je ne pouvais pas me passer d'elle, ni de ses baisers. Avant, j'étais vraiment seul mais aujourd'hui... J'adorais rentrer chez moi et être accueilli par ce bout de femme déterminée à obtenir ce qu'elle veut... Surtout que j'avais du mal à lui résister. Je cédais à tout avec elle. Un peu comme maintenant, elle avait toujours voulu me suivre... Elle allait pouvoir le faire. Fallait que j'apprenne à lui dire non. "J'ai tout simplement peur qu'il t'arrive quelque chose... Je m'en voudrais à mort... Et puis... Tu ne seras jamais aussi beau que moi voyons !" Terminai-je en riant. Je l'embrassais à nouveau. Moi qui pensait que jamais je ne jouerais à Bonnie & Clyde... C'était raté !

C'était plutôt dur pour moi de l'admettre mais Pommy n'était pas en cristal, elle n'allait pas se briser en tombant... Sauf que si l'on m'écoutait... C'était bel et bien le cas ! J'étais persuadé qu'elle avait constamment besoin de ma protection et encore plus maintenant qu'elle allait entrer dans mon monde... Enfin plus que d'habitude. J'avais beau dire que je n'étais pas amoureux, je m'étais quand même beaucoup attaché à elle. «Tu n'as pas à avoir peur et je suis bien plus belle et sexy que toi. » Je riais e la regardant me faire son numéro. Puis je la poussai un peu, juste histoire de la taquiner. Finalement, elle vint se mettre face à moi. Je sentis ses lèvres se poser sur les miennes, tandis que ses mains étaient sur mon torse. Je mis mes mains sur ses hanches. Elle s'arrêta un moment pour me dire que je n'embrassais pas aussi bien qu'elle. J'eus un petit sourire avant de l'inciter à m'embrasser encore une fois. J'adorais ces moments que je passais avec elle. Ils semblaient tellement plus normaux que ce que je vivais dehors... Je l'obligeai à s'allonger sur le canapé en l'embrassant plus sensuellement puis m'arrêtai après quelques minutes. " Et là, j'embrasse bien mieux que toi, non ? Bah quoi ? Elle disait que j'embrassais moins bien qu'elle, il fallait que je lui prouve le contraire !