«écoute, j'me fous de ce type... depuis le début j'encaisse tout ce qu'exige vous idiots de clients pervers. Mais là je n'ai pas envie de le perdre parce qu'un imbécile veut me frapper en baisant... Trouve lui une autre fille qui n'aura pas deux vie entre les mains!» Répliquais-je à l'un des deux gorilles qui se trouvaient devant moi l'air pas très content. Bon, j'avoue qu'avoir envoyer un bon coup de genou entre les deux jambes d'un client n'était probablement pas une de mes meilleurs idées. Mais avoir vu que celui-ci semblait vouloir m'envoyer un coup en plein vente m'avait quelque peu fait perdre mes moyen. Puis mon regard croisait celui d'un homme que je connaissais qui se tenait à l'entrée, il s'agissait d'Isaac et un petit sourire s'affichait sur mes lèvres.

Isaac avait prit une importante décision…et dès le lendemain il était chez le médecin. Il avait de l’argent, il avait une bonne raison…que fallait-il de plus ? Et bien le docteur lui appris qu’il lui fallait aussi de la chance puisque l’opération était loin d’être un succès assurée…mais il avait essayé. Il s’était écoulé beaucoup de temps depuis sa dernière tentative de visite à sa fiancée mais il avait une bonne raison. Par contre, cette journée là, il se sentait près à lui faire une surprise…et une surprise à tout ces autres idiots. Il se prépara, plaça ses lunettes fumées et parti avec Saol qu’il avait réussis à pouvoir garder malgré tout. Il arriva devant la boîte de strip-tease et on lui ouvrit la porte, sûrement pour l’engueuler. Isaac entendit la voix de Mery et tourna la tête, c’était le moment…il allait enfin savoir. Il resta bouche bée un moment…c’était…ça qui avait accepté d’être avec lui ? WOW !!!! Il se l’était imaginé belle mais il n’aurait pas osé aller jusque là…bon, il fallait qu’il se calme et continue à jouer son rôle d’aveugle en s’adressant au gorille qui se dressait devant lui.

- Je pense que vous savez ce que je vais demander, alors on me laisse passer où je dois faire mon chemin par moi-même ?

«après deux mois et demi sans venir... les règles n'ont toujours pas changer mec. Tu vas tout gentiment reprendre ton chien que tu as laissé dehors et rentrer chez toi.» Répondait le gorille qui l'avait toujours fait sortir de la boîte. Décidément, c'était presque une habitude chez lui de toujours lui répondre la même chose. Quoique ce soir il ne savait pas ce qu'il risquait en répondant de la sorte à ''son aveugle tenace préféré''.



«si ca vous embête pas, j'vais me prendre une bouteille d'eau... votre discours je m'en balance. Si vous me renvoyer avec ce con, il finira castré et plus jamais il ne bandera devant une de vos filles... Oups, c'est vrai c'est un de vos meilleurs clients... ce serait dommage, non ?» Dis-je en partant pour lui tourner le dos. «tu vas retourner dans cette chambre Jessyca!» Lançait le plus costaud des deux hommes en avançant de sorte à être très près de mon visage et en m'attrapant par le bras avec force. Je grimaçais à cause qu'il serrait un peu trop fort, mais mon regard restait enfoncer dans le sien à le défier de me faire quelque chose en public. «tu sais ce qui arrive quand tu n'écoute pas ma mignonne...»....

- J’en conclue donc que je devrais faire mon propre chemin.

Il ferma son poing et sans même avoir à toucher l’homme il le frappa au visage puis bloqua le coup que celui-ci lui envoya par réflexe.

- Oh désolé, l’aveugle a fait quelques changements, j’aurais dû te prévenir. Alors, le gros vilain macaque veut jouer ?

Isaac était parfaitement certain de lui, il n’aurait pas pu être plus confiant. L’effet de surprise avait quand même été assez efficace. Et là, il comptait bien leur montrer ce qu’il en coûtait de s’en prendre à celle qu’il aimait. Sans même laisser le temps à celui qui l’empêchait de passer de se reprendre, il le contourna et se dirigea vers les deux hommes qui s’en prenaient à Jessyca.

- Pardonnez moi, mais j’ai cru entendre vaguement qu’elle avait dit non, je ne vois pas ce que vous ne comprenez pas là-dedans.

Bon…il en aurai trois après lui…mais tant pis il ne les laisserait pas !

«Jessyca... tu sais que j'aime pas te faire du mal... tu es...» Avait commencé celui qui me tenait fermement par le bras. Mais il arquait un sourcil en entendant Isaac lui parler de la sorte. Tien, depuis quand il réussissait à passer l'homme à l'entrée ? Il déviait son regard de sur moi et je fus moi-même surprise d’apercevoir l'autre se relever de son coup et surtout qu'il semblait avoir été sonné. Puis mon regard interrogateur croisait les lunettes d'Isaac. Qu'avait-il fait ?

«maintenant, je vais me faire un plaisir de te sortir d'ici sans douceur.» Dit le gorille de l'entrée après s'être levé du coup recu par surprise d'Isaac. C'était donc pour cette raison qu'il avait mit deux mois et demi avant de revenir.

«Salope!» Il avait suffit que l'autre parle pour retenir son attention pour que je me décide de lui balancer un coup de genou sur les noix. Peut-être qu'Isaac avait eut le temps de voir que l'homme avait poser sa seconde main sur mon fessier et que c'était ce qui avait déclencher ma réaction. Pendant ce temps, d'autres mecs avaient décider de faire sortir les clients afin que ceux-ci ne soit pas mêlé à toute cette histoire...

Bon…ils étaient quand même nombreux. Le gorille qu’il venait de frapper s’avança vers lui et essaya de l’attraper par le collet. Mais Isaac se défit sans trop de problème alors qu’il aperçu Jessyca placer un bon coup de genoux. La boîte se vida et Isaac se rapprocha de Mery.

- On règle ça calmement…Tout ce que je veux c’est la ramener, ce n’est pas grand-chose.

Ben…ça dépendait pour qui. Pour lui c’était vraiment important. Après tout, pour eux qu’est-ce qu’elle était sinon une simple strip-teaseuse comme les autres. Isaac espérait honnêtement ne pas trop avoir à se battre…non seulement parce qu’ils risquaient de se blesser tout les deux mais aussi parce qu’il fallait qu’il s’assure de ne pas les voir arriver de nulle part ensuite. Il en allait de la sécurité et du bien-être de sa fiancée et de leur bébé. Il aurait voulu pouvoir avoir un moment pour la voir…lui dire que cette fois c’était vrai, qu’il la voyait vraiment et qu’il la trouvait ravissante.

«la salope t'envoie te faire enculer!» Lâchais-je en ayant profiter de la situation pour reculer. Puis arquant encore une fois les yeux en voyant Isaac venir vers moi sans avoir ce besoin de toucher tout ce qu'il y avait devant lui. Étais-je entrain de rêver ?

«c'est un combat perdu d'avance mon cher...» Dit-il alors que celui que j'avais frapper entre les jambes m'attrapait rapidement pour me ramener vers lui. Un seul problème s'imposait. Je savais me défendre et j'avais un pressentiment sur les capacité de vision d'Isaac qui fit en sorte que.... Sans prévenir j'envoyais une bonne droite en plein visage au mec. Celui-ci semblait surpris de ma force, mais le coup semblait surtout l'avoir mit hors de lui. Car il renversait les quelques tables autour de nous. Et j'ouvris grand les yeux réalisant que je venais d'amplifier la situation en les voyant s'avancer vers Isaac et vers moi.

«Hey merde ! Ça me rappel notre première rencontre cette histoire... et si on courrait ?»

Isaac allait tenter de négocier mais Mery se défendit ce qui ne fit qu’aggraver la situation. Il lui attrapa la main et acquiesça quand elle dit qu’il fallait partir.

- Excellente idée…

C’est vrai que ce n’était pas la première fois que ça arrivait. Lors de leur première rencontre ils avaient dû se sauver aussi avant qu’une mêlée générale éclate. Ça rappelait de bons souvenirs quand même. Mais ce n’était pas le moment de se laisser plonger là-dedans, il fallait qu’ils sortent de là. S’assurant de ne pas la lâcher, Isaac parti en courant. Quelqu’un se plaça devant la porte et il dû lui envoyer une droite pour pouvoir passer. Ils continuèrent à courir, Isaac ne se sentait pas en sécurité, il n’osait même pas regarder derrière eux.

*Enfin…elle est sortie de là, il faut maintenant s’assurer qu’elle y retournera pas…ne pas s’arrêter…trouver au moins un poste de police, ils ne viendront pas jusque là.*

«arrête... j'ai mal au ventre Isaac...» Dis-je après avoir couru quelques rues en me tenant le ventre. Bon j'avoue que je n'étais peut-être pas en état de pouvoir courir le marathon avec mon trois mois et demi de grossesse qui commençait à me faire avoir un petit ventre rond. Et puis le poste de police était un peu trop loin pour que je m'y rendre à pied. J'avais déjà eue suffisamment de stress pour ce soir.

«on prend le premier motel qu'on rencontre et on y passe la nuit...» Dis-je en soupirant. J'étais fatiguée et je dois avouer que je n'avais pas envie de raconter mon histoire à quelqu'un. J'étais sorti et c'était le principale. J'avais autre chose en tête... comme savoir ce qui se passait avec mon fiancée qui avait eut un envie suicidaire ce soir en frappant tout ce qui se mettait sur son passage..

En entendant les mots « mal » et « ventre » dans la même phrase, Isaac s’arrêta aussitôt. C’est vrai qu’il avait oublié ça. Son chien les avait suivi en les voyant se mettre à courir et s’arrêta aussi. Il regarda derrière, ils avaient la paix s’était déjà ça. Puis il réalisa alors, il avait réussis ! Elle était sortie de là ! Bon, un motel maintenant. Heureusement, il y en avait un pas trop loin de là où ils s’étaient arrêtés et ils prirent une chambre.

- Je suis désolé que ça ait prit autant de temps…

Il avait quand même disparue pendant deux mois et demi. Même si c’était pour une bonne raison. Une fois dans la chambre, il referma la porte puis de tourna vers elle et enleva ses lunettes fumées qui lui cachaient les yeux. Elle devait bien avoir des doutes mais quand même.

- Tu es la plus belle chose que j’ai vu de ma vie

Bon, il n’en avait peut-être pas vu tant que ça, mais l’intention était là. Saol alla aussitôt se coucher sur le lit en entrant de la pièce.

«c'est ok Isaac... je crois avoir comprit quand j'ai vue ce petit sourire sur tes lèvres quand tu avais tourner la tête dans ma direction...» Dis-je en restant près de lui tout en me retournant presque en même temps que lui et le voyant retirer ses lunettes. C'était bien une chose que je devais faire normalement moi-même et de le voir faire par lui même ça me faisait tout drôle.

«arrête, tu vas me faire rougir.» Dis-je en faisant un pas pour que nous soyons encore plus près l'un de l'autre tout en venant prendre son visage dans ma main. Je venais ensuite passer mon index contre ses lèvres et un petit sourire s'affichait sur mes lèvres. Enfin, il pouvait voir la réaction que j'avais à chaque fois que je faisais ce petit geste d'affection.

«tu sais, j'ai une seule peur maintenant que tu vois....» Murmurais-je en venant poser ma tête contre son torse tout en ayant fait passer mes bras autour de son cou.

«que je deviennes jalouse des autres.» Finis-je avec un petit rire.

-Tu n’as pas de raison d’être jalouse. Même si elles sont belles jamais personne ne le sera autant que toi. Tu as volé mon cœur sans même que je puisse voir à quel point tu étais radieuse.

Il la serra dans ses bras en la regardant puis passa ses mains sur son ventre. C’était une habitude qu’il ne risquait pas de perdre de si tôt. D’ailleurs il continuait toujours à porter autant d’attention aux détails, à écouter attentivement ce qui l’entourait par exemple.

- Il y a quelqu’un qui grandit vite là-dedans

Peut-être qu’il allait avoir beaucoup de problèmes, et pas seulement avec les idiots qui ne devaient pas apprécié qu’il soit parti avec Jessyca…mais aussi parce qu’il se retrouvait par exemple incapable de lire ou d’écrire. Bien sûr, il connaissait le braille mais sinon tout le reste remontait à beaucoup trop longtemps et il n’avait jamais été très doué en anglais à l’école de toute façon.

«trois mois et demi.... c'est vrai que ça va vite!»

Dis-je en relevant les yeux vers lui et sans trop prévenir quelques larmes coulaient sur mes joues. J’eus un petit rire.

«ce ne sont pas des larmes de tristesse... je suis heure d'être ici dans tes bras, enfin.»

Dis-je en restant plusieurs minutes encore dans ses bras puisque je m'y sentais comme si rien ne pouvait m'atteindre. Puis je venais poser mes lèvres contre les siennes avec la même douceur que j'avais l'habitude. Je laissais mes yeux entrouvert et un sourire se dessinait encore une fois sur mes lèvres. J'avais ce sourire facile quand j'étais dans ses bras et là, il pouvait le voir et savoir qu'il était vraiment sincère et rempli d'amour.

«Is breá liom tú mo ghrá!» (Je t'aime mon amour!)

Dis-je en mettant fin au baiser tout en le fixant dans les yeux. J'avais eue envie de lui dire et chaque fois c'était dans sa langue. Bon il faudrait que j'agrandisse un peu mon vocabulaire parce que l'autre fois, j'avais pas comprit grand chose.

«Une chance qu'il a deux lits... sinon on aurait perdu le notre!»

M'exclamais-je en m'ayant reculer et tourner le dos pour avancer dans la chambre, parce que rester près de la porte c'était pas fameux.

C’est vrai que ça faisait trois mois et demi depuis la dernière fois que…Et ça faisait trois mois et demi qu’Isaac se tenait tranquille chez lui entre quelques bouteilles. C’était son record de fidélité. Pas qu’il la trompait, c’est juste qu’ils étaient un couple…ouvert. Mais là il était décidé à essayer de rester avec elle.

- J’espère que tu es heureuse parce que j’ai plus l’intention de te laisser partir.

Isaac la vit pleurer mais elle le rassura. Heureusement, il n’avait rien fait de mal. Elle lui dit qu’elle l’aimait, elle s’améliorait vraiment avec la prononciation. Maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, il pourrait lui apprendre de nouveaux mots puisque ça semblait l’intéresser et ainsi elle comprendrait mieux ce qu’il lui disait quand il perdait la carte.

- Tu t’en souviens encore.

Il la regarda s’éloigner et la suivit. Ça lui faisait encore étrange parfois de pouvoir s’avancer avec autant d’assurance dans un endroit qu’il n’avait jamais visité avant.

- On passe la nuit et demain je te ramène chez toi, tu vas voir, tout est comme tu l’avais laissé.

Le chien releva la tête vers les deux qui passèrent devant lui. Il était hors de question qu’il partage son lit avec eux !

- Gros paresseux ! Depuis qu’il n’a plus à travailler, il se croit tout permis.

Lança Isaac en riant. Il avait été content d’avoir Saol, ça lui avait fait un ami, un compagnon qui était avec lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre alors il se sentait moins seul. En plus, c’était un bon chien affectueux.

«peut-être qu'il se le permet depuis toujours!» Dis-je en riant tout en venant caresser Saol sur la tête, mais sens plus. Je laissais mes fesses se poser sur le lit en regardant autour de nous. L'endroit n'était pas des plus chic comme j'avais eue l'habitude de fréquenter dans le passé, mais à vrai dire je m'en foutais pas mal. Après avoir passer des mois enfermer, tout me semblait beaucoup mieux.

«est-ce que ça été douloureux cette opération?» Lui demandais-je en reportant mon regard sur lui me sentant étrange moi aussi de ne plus avoir à le guider dans ses déplacements quand il s'agissait d'un nouveau lieux. Mais j'étais contente qu'il puisse enfin voir, car je savais qu'il n'avait jamais accepté le fait qu'il ne pouvait rien voir avant.

«tu ne regrettes pas, hein?» Demandais-je affin de m'assurer qu'il ne l'avais pas fait que pour réussir à me sortir de mon merdier. Et qu'il l'avais aussi fait parce que c'était ce qu'il désirait. Bon selon moi, il y avait un mélange des deux.

«Qu'as-tu envie de faire ce soir Isaac?»

C’est vrai qu’il ne pouvait pas le savoir car après tout il ne voyait pas Saol avant lorsqu’il cessait de le guider. Il s’assit à côté de Jessyca.

- Non, ça ne faisait pas vraiment mal…ce n’était pas très agréable par contre. Mais le pire c’est quand je me suis réveillé après. Il y avait tellement de choses autour de moi, tellement de lumière tout d’un coup et encore ils m’avaient mit un bandage sur les yeux pour ne pas que ce soit trop violent.

Isaac s’en souvenait bien. Il avait mit un bon moment à s’habituer à l’hôpital et ça avait été un tout autre choc après tout c’était une grande ville, encore plus énorme que dans tout ce qu’il avait pu imaginer. Après tout, pour lui tout ressemblait à son village…mais en plus grand.

- Je dois t’avouer que j’ai un peu peur parfois…il y a tellement de choses que je ne connaissais pas. Mais je me dit que ça en vaut la peine, que je vais m’habituer à la longue. Mais j’ai surtout peur d’oublier ce que c’était, de finir par ne plus considérer ça comme un cadeau…je ne veux pas prendre ma vue pour acquis…

Il prit délicatement ses mains dans les siennes.

- Je voudrais que tu te reposes, ça fait beaucoup d’émotions en une journée je crois.

«je sens que tu ne le prendras pas pour acquis... Tu as réussis à me faire remarquer des détails que je n'arrivais pas à voir avant... Si j'y arrive, tu y parviendras très bien... Et puis, il y a ce petit jeu que je faisais pour être à la même égalité. On aura qu'à couvrir nos yeux.» Dis-je en souriant, de la sorte, on pourrait s'assurer que ses sens qu'il avait développé pour rester un minimum actif. «Comme ça, tu pourras encore profiter du fait que tu vois pas...» Ajoutais-je en riant en repensant à toute les fois ou il avait eut une main baladeuse sous prétexte qu'il ne savait pas ce qu'il faisait. Comme s'il ne connaissait pas les moindres courbe de mon corps.

«je commençais à m'y habituer à se genre d'émotion là!... et toi, ça fait combien de temps que tu n'as pas dormi une nuit complète?» Répondais-je en serrant mes mains dans les siennes et en laissant ma tête se poser contre son épaule. Puis, je me laissais tomber sur le dos dans le lit en le tirant pour qu'il vienne se coller. Il était hors de question pour qu'il ne se repose pas lui aussi, car je n'étais pas la seule à avoir du passer au travers de toute cette épreuve.

«et il est hors de question que je me déshabille pour dormir, sinon on dormira pas... j'irais prendre une douche en me levant pendant que tu resteras sagement étendu...» Dis-je en riant et en roulant les yeux. Peut-être avais-je une petite idée derrière la tête pour le lendemain...

Il était bien content de savoir qu’elle l’aiderait à ne pas oublier. En plus, c’est vrai qu’ils pouvaient continuer à s’amuser tout les deux alors que rien ne l’empêcherait en faite de jouer l’aveugle temporaire. Isaac se coucha à côté d’elle pour se blottir dans ses bras.

- Ça dépend ce que tu entend par ne pas dormir une nuit complète parce que je te jure que je suis très très tranquille…quoique c’était toujours difficile de dormir lorsque je me mettais à penser à toi…

Isaac ne pu s’empêcher de rire quand elle dit qu’elle ne se déshabillerait pas. C’est vrai que c’était plutôt risqué puisqu’il ne pourrait sûrement pas résister.

- J’aime pas rester sage…et après tout il faut bien que je me serve de mes yeux

Il sourit un peu mais se résigna à la laisser tranquille. Il la prit doucement dans ses bras et ferma les yeux. Ça lui prenait toujours un moment avant de s’habituer au fait qu’il y avait vraiment une différence quand il avait les yeux fermés ou ouvert. Plein de petits détails qui pour une majorité de personnes étaient évident et normaux, mais qui faisait toute une différence pour lui. Il se disait d’ailleurs qu’il ferait bien d’appeler sa famille pour leur apprendre la nouvelle…quoiqu’il aurait aimé pouvoir aller les voir, ses parents auraient été tellement content. Mais l’Irlande c’était loin et il avait après tout tout son temps.

«très tranquille... est-ce que tu es entrain de me dire que.... que.. t'as pas retoucher à une autre fille depuis trois mois et demi?» Demandais-je en restant dans ses bras et en venant caresser ses avant bras avec le bout de mes doigts. Si c'était vraiment ce que je croyais et qu'il n'avait pas été vers une autre... je crois qu'il aurait droit à autant de baise qu'il le voudrait à notre réveil. Et ce, peut importerait l'endroit qu'il aurait en tête. Bah quoi, quel mec tiendrait tout ce temps sagement?

«et tes yeux... je te donnerais suffisamment d'occasion pour t'en servir namour!» Dis-je alors qu'il me serrait contre lui et qu'un sourire apparaissait sur mes lèvres. J'aimais bien l'idée de ne pas rester sage, mais il serait plus prudent que je me reposes et lui aussi. Surtout après la soirée que nous venions d'avoir.

«mes fesses ne sont pas juste bonnes à toucher...» Venais-je murmurer à son oreiller pour le taquiner un peu. Puis je ne recollais l'air de rien comme si je n'avais absolument rien dit en fermant les yeux.

- Pas une…je pouvais pas…j’arrêtais pas de penser à toi. Et oui, ça fait trois mois et demi que je fais le moine.

Après tout, il n’avait besoin de rien d’autre ni personne qu’elle…même s’il avait fallut que ça arrive pour qu’il le réalise. Il faut dire que ça serait difficile de tenir cette nuit là à enfin l’avoir dans ses bras sans faire rien de plus que dormir.

- Arrête de venir me torturer…je suis pas surhumain.

Lui murmura-t-il doucement à l’oreille avant de faire un effort pour fermer les yeux. Il se blottissait contre elle et finit par s’endormir malgré la tentation. Ce fut la nuit la plus reposante qu’il avait connu depuis des mois, depuis qu’elle avait disparue en faite. Et il fit de très très beaux rêves aussi qui avaient tous la particularité d’inclure Mery. Ne pensez pas ça ! Bande de pervers ! Même si certains de ses rêves aurait pu être classé dix-huit ans et plus mais pas tous. Il fallait quand même le comprendre, trois mois ce n’était pas rien.

J'avais eue un petit rien quand il m'avait dit de ne pas le torturer de la sorte. Ça avait été plus fort que moi de jouer avec ses pensées, mais probablement que ses rêves avaient été mille fois mieux avec une telle image en tête. Bref, nous nous étions tous les deux endormie l'un contre l'autre habillé. Et le lendemain matin, je fis le moins de bruit possible pour réussir à me sauver en direction de la salle de bain. Vilaine que je suis, mais j'avais besoin d'une bonne douche. En plus, il y avait une de ses chaleurs qui faisait en sorte que j'étais sous l'eau froide au lieu d'une douche tiède. Isaac avait surement fini par entendre l'eau coucher et pour ma part, j'oubliais le temps profitant de cette fraicheur et croyant que mon amoureux était encore endormi. Le visage sous l'eau, les cheveux collé contre le haut de mon corps....

Isaac dormit très bien et fut réveillé non pas par l’absence de Jessyca ou le bruit de l’eau, il dormait beaucoup trop bien pour ça. En faite, c’est son chien qui lui sauta dessus.

- Arg…Saol…doucement !

Il le flatta un peu puis le fit descendre du lit pour pouvoir se lever. C’est alors qu’il entendit la douche couler. Isaac hésita un moment…devait-il aller la rejoindre où attendre encore un peu ? Incapable de rester sagement couché, il alla frapper à la porte de la salle de bain.

- Mery ?

Puis il ouvrit la porte et aperçu seulement sa silhouette derrière le rideau de douche. Il ne sentait pas beaucoup d’humidité dans la pièce, ça ne devait pas être de l’eau chaude alors, comment est-ce qu’elle faisait pour prendre une douche froide ?

- Tu as bientôt fini ou tu veux que je vienne t’aider ?

C’était quand même toujours pratique d’avoir quelqu’un pour nous frotter le dos !

«si tu n'as pas peur de l'eau froide... tu es le bienvenue... et puis t'auras le plaisir de confirmer mes paroles d'hier!» Dis-je une fois la tête sortie de sous le jet d'eau. C'est sur que ce n'était pas l'odeur qu'il me connaissais quand je prenais une douche, parce que les motel n'ont pas de gel douche à la framboise. Mais on s'en fou au moins je sentais bonne.

«si tu viens laver mon dos, je laverais aussi le tient... c'est du donnant donnant mon chéri.» Puis je me figeais réalisant une chose... Il pourrait voir.. voir les quelques bleues que j'avais en souvenir de mes quelques prises de tête avec les hommes. Je hochais la tête pour me sortir tout cela du crâne en me disant que ce ne serait pas cela qui ferait que je n'étais pas magnifique quand même. Bon j'aurais préféré que la première fois qu'il me verrait toute nue de ses yeux seraient sans toutes ses marques. Mais l'important n'était pas que nous soyons ensemble ?

«alors, tu viens ou tu as peur de te faire glacer en cette chaude journée ?!?»

Isaac hésita un moment. C’était quand même la première fois qu’il allait voir une femme nue. Il faut dire qu’à quinze ans les filles c’étaient bien sa dernière préoccupation surtout celles de son villages qu’il ne connaissait que trop bien. Il prit son temps pour enlever son chandail et son pantalon. Après tout, il n’allait pas tremper ses vêtements et s’était toujours bien mieux de prendre une longueur d’avance. Bon, il fallait bien qu’il la voit un jour alors autant y aller ! Il enleva ses boxer et se glissa dans la douche. L’eau était littéralement glaciale ! L’odeur n’était pas la même, normal, elle n’était pas chez elle pour se laver. Elle était dos à lui et il la regarda des pieds à la tête. Il avait donc manqué ça pendant des années ? Mais pourquoi est-ce qu’il avait attendu aussi longtemps !

- Encore mieux que dans mes rêves, tu as d’autres surprises comme ça ?

Dit-il en glissant les mains dans son dos jusqu’à ses fesses et en passant sa tête proche de l’épaule de Jessyca pour lui parler doucement à l’oreille.

- J’ai bien fait d’attendre.

«à toi de répondre ;a cette question...» Répondais-je d'une voix douce en fermant brièvement les yeux en pouvant sentir la chaleur de son corps qui n'était pas très loin du mien. Je restais dos à lui en lui en venant prendre une de ses mains pour la faire glisser sur ma taille, mon ventre et terminer sa trajectoire jusqu'à ma poitrine. Puis je lâchais sa main pour lui laisser la liberté d'en faire ce qu'il voulait et en profitais pour venir attraper le pomo de douche pour le retirer de son emplacement et venir faire couler l'eaus contre ma poitrine. L'idée étant qu'Isaac puisse facilement laisser sa main glisser d'un sein à l'autre. Je laissais l'eau ainsi un petit moment avant de descendre le jet vers mon entre jambe.

«je me sens légèrement vilaine ce matin...et toi.. t'a envie de voir la différence sur mon visage quand c'est moi-même et quand c'est toi qui me fait...» Dis-je en même temps que le jet atteignait mon intimité en tournant mon visage vers Isaac. Bon l'idée première était surtout de lui embrouiller le cerveau et de lui donner envie de découvrir mon corps en entier de ses yeux. Mais j'arrêtais après quelques secondes en remettant le pomo de douche à sa place.

«je rigole... je préfères... voir tes yeux découvrir....» Murmurais-je en me tournant très doucement pour me retrouver face à lui. Mes cheveux retombaient sur ma poitrine ce qui lui empêchait de tout voir du premier coup...