Consciente du bruit qu'elle faisait depuis son arrivée dans la caserne, des regards qu'on lui adressait, Aría ne se comporta pas en leur donnant raison ou quoique ce soit. Elle se contentait de prendre en charge les pompiers qui réclamaient son attention, de prodiguer les soins nécessaires pour tout le monde et tout de même de chouchouter l’ensemble des pompiers de cette caserne, leur métier étant déjà bien assez délicat. En fait, si elle avait autant vent des « on dit » et de ce qui tourne dans la caserne sur elle, c’était grâce à Jason. Entre eux deux, tout était différent d’avec les autre pompiers puisqu’ils entretenaient une relation assez particulière. Aría avait eu une sorte de petit faible pour le beau Jason, qui ne cessait de lui faire des compliments et de la comparer à l’ancienne infirmière qui elle apparemment, ne faisait pas autant jaser… Il la faisait rire avec ça, et aimait beaucoup le petit jeu qui s’était installé entre eux. Car ils ne pouvaient aller plus loin, rien n’est officiel entre eux. En effet, le règlement de la caserne est strict et formel, leur relation affichée au grand jour est impossible, mais ils ne se gênent pas lorsqu’ils sont juste tous les deux.

Aría n’avait pas croisé Jason aujourd’hui. En effet, ils étaient déjà partis en intervention lorsqu’elle arriva à la caserne. Un premier camion revint, mais Jason n’était pas dedans. Elle avait eu le temps d’avancer dans la paperasse qu’elle avait à remplir, mais ne put aller jusqu’au bout puisqu’on frappa à sa porte. Un jeune pompier revenant tout juste d’une intervention s’était blessé au poignet et avait donc besoin d’Aría. Elle prit rapidement en charge le jeune homme et alors qu’elle discutait avec son patient, on toqua de nouveau à la porte qui ne tarda pas à s’entrebâiller. Aría sourit quand elle vit Jason lui faire signe qu’il attendait dehors et fut réjouie à l’idée de le voir. Elle remplit une ordonnance pour que le jeune pompier puisse avoir des médicaments pour calmer sa douleur, puis il partit, en la remerciant et en lui souhaitant une bonne journée. Aría détacha ses longs cheveux ondulés et alla chercher Jason. Ils entrèrent dans le local d’Aría afin d’être plus tranquilles puis elle lui dit, avec un sourire :

- Bah alors Monsieur Worthington, vous souffrez encore ?

Il avait donc fini par refermer la porte derrière lui. Ses sourcils se plissèrent légèrement. Le jeune pompier à l'intérieur n'était pas tant l'un de ses amis, mais par contre il le connaissait quelques peu quand même mais le fait qu'il ne soit pas les deux meilleurs amis du monde allait faire que le jeune homme à l'intérieur ne se soucierait surement pas de la raison de la visite de Jason à l'infirmerie. Il fit quelques peu quelques pas dans les alentours du local en buvant son café encore chaud, et très vite il entendit la porte s'ouvrir, la voix du jeune pompier, puis celle d'Aría. Il attendit que l'autre s'éloigne pour entrer dans la pièce de l'infirmière Dashwood en souriant quelques peu après la remarque de cette dernière. « Vous n'avez pas idée à quel point ! » Il était en parfaite forme ! Les seuls moments où il souffrait dirons c'était quand il avait l'occasion de faire un tour chez la belle infirmière. A part ça, il ne souffrait pas. Il allait beaucoup mieux, mais peut être que la belle Aría lui avait quelques peu manqué. Il la laissa refermer la porte tout en la regardant, un peu de haut en bas, sans que ça soit pour autant vulgairement, mais il avait très vite remarquer que ça coupe de cheveux n'était pas la même. Il déposa sa tasse de café sur le bureau de la belle infirmière et lui dis. « Tu n'étais pas coiffée comme ça à mon arrivée.. » Finis les 'vous' ! La porte était refermée alors ils n'étaient plus qu'en eux ! Un léger sourire charmeur s'était posé sur ses lèvres naturellement, et pour le coup, il ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'elle avait fait ce geste pour lui et il voulait qu'elle s'en rende compte si ce n'était pas déjà fait. D'ailleurs il faut dire que ça la rendait bien plus attrayante. Il s'était légèrement rapprochée d'elle et passa doucement sa main contre la chute de reins de la demoiselle pour l'attirer contre lui. Elle était parfaite à ses yeux intelligente, et sublime, parfaite moralement et physiquement ce qui était rares à ses yeux. « Il va falloir que tu nous trouves un prétexte plausible pour cette visite une fois de plus, étant donné que je suis en pleine forme.. » Il avait beau vouloir se retenir il n'avait pas pu s'empêcher de lui mordiller légèrement la lèvre inférieure pour finir par l'embrasser en glissant ses mains contre les hanches parfaites de la belle infirmière.

Aría vit une once d’inquiétude sur le visage de Jason lorsqu’il laissa la jeune femme à ses occupations avec son collègue. Elle n’en fit pas cas et bien que connaissant la raison de son embarras, elle ne pouvait qu’être heureuse de la visite son prochain « patient ».
Bref, Aría sourit lorsque Jason lui dit qu’il souffrait beaucoup, tout en sachant bien que ce n’était pas le cas. Lorsqu’elle ferma la porte derrière eux, elle sentit le regard du jeune homme sur elle-même et lui dit, tout sourire : « Je ne suis pas assez bien pour toi aujourd’hui ? » La jeune femme savait quelles étaient les préférences de Jason et était pertinemment consciente, avant même qu’il ne le dise, du petit effet qu’avaient produit ses cheveux lâchés. C’est fou comme il en faut peu pour autant plaire, d’ailleurs. « Tu sais, je commence à te connaître un peu, je sais très bien que tu me préfères les cheveux lâchés », les yeux du joli mannequin pétillait de joie de voir son amant, disons cela comme ça. Le vouvoiement était resté lui aussi au pas de la porte et l’atmosphère se teinta de chaleur quant à la complicité du pompier et de l’infirmière. Il ne tarda pas à retrouver son naturel, Aría ressentait déjà toute l’attention qu’il lui portait et qu’il devait retenir lorsqu’ils n’étaient pas seuls. Jason s’était rapproché d’elle, passant une main au creux de ses reins. Aría se laissa aller contre lui tandis qu’il évoqua le fait qu’elle devait trouver un prétexte à cette visite. « Ne t’inquiète pas, je vais bien trouver quelque chose, comme d’habitude », lui dit-elle avec un sourire charmé. Aría voyait bien que Jason mourait d’envie de l’embrasser, de faire comme si de rien n’était mais avant qu’elle ne puisse faire quoique ce soit, il vint lui mordiller la lèvre inférieure puis l’embrasser. Il faut dire aussi qu’Aría attendait ça, elle était si heureuse d’être dans ses bras en cet instant que rien n’aurait pu casser son bonheur. La jeune femme passa une main sur la nuque du beau Jason et lui dit, dans un souffle : « Je dois l’avouer, tu m’as manqué Jason… » Puis elle posa de nouveau ses lèvres sur celles du beau pompier et l’embrassa avec passion. Ne jouaient-ils pas un jeu dangereux ? N’allaient-ils pas trop prendre goût l’un à l’autre ? C’était le principe même du jeu, reste à voir jusqu’où ira cette relation. Pour l’instant, ils sont heureux comme ça, c’est tout ce qui comptait pour Aría.