• Ma journée a été triste puisque je n'ai pas eu l'occasion de voir Jason ni même de lui téléphoner pour la simple et bonne raison que j'ai été très occupée aujourd'hui. J'ai eu une foule de chose à faire en rentrant de ma garde de la nuit précédente au point que je n'ai pas pu dormir plus de deux heures. Ce soir, je reprend à vingt heures et j'ai franchement pas la tête à y aller mais je n'ai pas le choix. J'espère que Jason sera là histoire que le temps soit moins long si je peux aller le voir entre deux patients. Quand j'arrive à l'hôpital et dans les vestiaires, mes voeux sont exaucés quand je vois le petit mot sur mon casier qui vient justement de Jason. Le sourire aux lèvres, j'enfile mon pyjama bleu foncé par dessus mon pull col roulé noir, comme je l'appelle si bien ainsi que ma blouse, fin prête à prendre ma garde. Avant de quitter le vestiaire, j'envoie un texto à Jason.
  

  Raiponce a écrit:

  Ton voeu est exaucé trésor. Je t'aime.

  Quittant les vestiaires, je vais voir ma patiente que j'ai récemment opéré et dont je dois retirer les bandages pour voir si j'ai bien travaillé sa chirurgie réparatrice.

Code:

 J'espère te croiser ce soir mon ange

• Dans la chambre de ma patiente, je sentis mon portable vibrer dans ma chambre mais je ne pu pas le consulter de suite. Débandant le visage momifié de la demoiselle, je ne pu qu'être fière de moi en voyant les résultats vu que ça cicatrisait très bien. Elle avait un peu mal mais c'était normal. Augmentant le dosage de son anti-douleur, je finis par quitter la chambre. Consultant mon message, je souris avant de me rendre en salle de suture pour m'occuper d'un SDF qui s'est battu et qui s'est ouvert à la tête en tombant. Il pue l'alcool et la saleté à plein nez, c'est une horreur mais je tiens le coup.

• J'étais toujours en salle de suture quand mon bippeur bippa une urgence. Me rendant à l'entrée de l'hôpital en quatrième vitesse en refilant mon travail de suture à un interne, je croise Jason qui prend en charge une femme enceinte. Je lui murmure discrètement : Je t'aime ... Les ambulanciers m'expliquent vaguement la situation. Apparemment, il y a eu un accident au coeur de la ville et il y a plusieurs blessés. Blessé, ça se gère, mais mort, beaucoup moins. Je constate les dégâts et j'embarque un brancard avec une petite fille qui a une plaie ouverte au crâne et au thorax. Je l'emmène immédiatement au bloc pour stopper l'hémoragie tandis que d'autres médecins sont sur le coup pour les autres blessés. Arrivée au bloc, j'explique la situation à un interne. Kaylah, dix ans, plaie ouverte à la tête et au thorax. Hémorragie interne. Je me prépare avec une vitesse incroyable avant dé pénétrer au coeur du bloc pour intervenir efficacement et commencer par stopper l’hémorragie.

• Mon bippeur se mit à sonner pour une urgence gynécologique. Pour l'instant, je ne pouvais pas quitter le bloc vu que j'avais entre mes mains la vie d'une enfant. Stoppant l'hémorragie, je n'avais pas prévu que son coeur s'arrêterais de battre. Turner, charge à deux cent. Le défibrillateur chargé, j'envoie la secousse mais le coeur de la petite fille ne réagit toujours pas. Charge à deux cent cinquante. Envoyant la secousse une nouvelle fois, son coeur redémarre pour mon plus grand soulagement. Je reprend ou j'en étais. La petite est anesthésiée et mise sous oxygène pendant que j'opère pour essayer de lui sauver la vie en réparant les morceaux de son petit corps abîmés et qui demande une aide chirurgicale.

• Toujours au bloc, depuis maintenant un certain moment avec la petite fille, je commence à me sentir pas très bien dans la mesure ou son état n'est pas très bon. J'ai envoyé un interne expliqué la situation au membre de la famille présent. Le pronostic vital est engagé mais je fais tout pour la maintenir en vie et réparer les dégâts. Le front en sueur, un interne me l'éponge doucement tandis que je demande au fur et à mesure, à mon assistant, le matériel nécessaire pour intervenir. Quand le coeur de la petite fille lâche une seconde fois, nous chargeons une nouvelle fois, à trois reprises. Le temps est passé et elle n'est pas revenue à elle. J'ai envie de pleurer comme à chaque fois que je perd un patient. Heure du décès, zéro heure quatre. Baissant mon masque chirurgical et retirant mes gants, je sors du bloc, les nerfs un peu à vif et surtout, très attristé par la situation. Le plus dur, c'est d'aller l'annoncer à la famille. M'approchant de ses derniers, je les salue poliment. Je suis le docteur O'Bailey. Kaylah a subi un très gros choc et l'intervention a été beaucoup trop lourde pour elle. J'ai fais mon maximum, je suis désolée ... Des cris de douleur retentissent après la nouvelle. Je tourne les talons et retourne à l'ouvrage, la larme à l'oeil.

• Mon bippeur ne sonne plus, signalant que j'ai plus d'urgence pour le moment. Tout les autres blessés ont été prit en charge. Je contact la chambre mortuaire de l'hôpital pour que quelqu'un viennent chercher le corps et fassent les soins nécessaires à sa conservation. Une fois le corps préparé, les membres de la famille pourront aller lui dire au revoir. Pauvre petite fille ... Perdue dans mes pensées, j'en sors quand je croise Jason dans les couloirs. Salut ... Quand il voit les larmes couler sur mes joues, il glisse son doigt sous mon menton pour lever mon visage vers le sien. La petite fille de l'accident, elle est morte, j'ai pas pu la sauver. C'est ce que je déteste le plus dans ce métier. T'entends les cris ? C'est sa famille à qui je viens d'annoncer la mauvaise nouvelle.

• Pour un médecin, c'est toujours dur de perdre un patient. J'ai un peu de mal même si je sais que j'ai fais de mon mieux puis comme Jason le dit, on ne peut pas sauver tout le monde. Je sais bien mais c'est toujours un peu dur. Je pense que tu sais de quoi je parle. C'est pas la première fois qu'un patient me reste entre les doigts mais c'est la première fois qu'il s'agit d'un enfant. Le plus dur dans tout ça, c'est de voir qu'on est impuissant mais aussi de voir l'impuissance de la famille face à ce drame. Je déteste annoncer ce genre de nouvelle à la famille mais malheureusement, ça fait partie de mon métier. Me blottissant doucement dans les bras musclés de Jason, je sèche mes larmes pour reprendre le dessus. J'ai été bippé au bloc pour un examen gynécologique et j'ai pas pu y aller. J'espère qu'ils ont trouvé un autre gynéco et que le bébé va bien car là, ma soirée risque vraiment d'être gâchée. Je hoche la tête et je le suis, passant mon bras autour de sa taille. Nous installant dans le fauteuil de la salle de repos, Jason passe son bras autour de mes épaules. Je dépose ma main sur sa cuisse et je soupire doucement, posant ma tête dans le creux de son épaule. Ça va ... Qu'est-ce que tu ressens toi lorsque tu perds un patient ?

• Je me sens rassurée quand Jason me dit que le bébé pour lequel j'avais été bippé n'a rien. Au moins, cette femme et saine et sauve et ne subira aucune complication dans sa grossesse. Je suis contente qu'ils aillent bien. C'est terrible ce qu'un accident de la route peut faire mais surtout, le monde qu'il peut entraîner avec lui. Blottie dans les bras de Jason, je me sens bien, en sécurité et ses paroles me réconfortent. C'est ce que je ressens moi aussi. Je me sens incompétente dans ces moments-là alors que je ne le suis pas. Ma première opération, ça a été un changement de sexe et j'y suis arrivé haut la main alors qu'avec le coeur, ça fait partie des opérations les plus compliquées. Je suis un bon chirurgien, ta raison. Merci trésor, tes paroles me font un bien fou. Me redressant, je passe ma main sur sa joue et je l'embrasse tendrement.

• Quand nos lèvres se détachent et qu'il vient poser son front contre le mien, je souris et je murmure les mêmes mots à son attention : Je t'aime ... Depuis le temps que je l'attends mon homme parfait mais surtout mon Jason, je suis aujourd'hui fière de l'avoir avec moi. Surtout qu'on a tellement de points en commun que c'est bête de ne pas se retrouver ensemble. Quand il m'embrasse une nouvelle fois, je répond à son baiser avant de dire, d'un air coquin : Elle se verrouille la porte ?

• Pour oublier quelque chose qui nous fait de la peine, rien de mieux que de s'occuper et moi, j'ai une idée assez malsaine derrière la tête. Pas du tout, rien ne me traverse l'esprit. Quittant ses lèvres, je file mettre une chaise en travers de la poignée de la porte et je m'approche de Jason en retirant ma blouse blanche.

• C'est pas bien ? C'est excellent comme idée, la preuve, Jason ferme les stores de la salle de repos. Je suis un peu angoissée à l'idée de me faire prendre la main dans le sac sur mon lieu de travail mais ça m'excite davantage, allez savoir pourquoi. C'est vous qui êtes tellement sexy que je ne peux pas résister à la tentation Docteur O'Smith. Je déboutonne le haut de ma tenue chirurgicale en m'approchant moi aussi de lui. Ici, on ne s'expose pas mais les gens ne sont pas dupe. Si on a l'occasion de se faire passer un petit message comme Jason l'a fait sur mon casier, on le fait. Les autres, qui sont passé avant moi, on très bien du le voir. On a rien à cacher après tout.

• Jason s'approcha de moi et s'occupa de terminer de déboutonner mon haut de tenue chirurgical qu'il m'enleva après avoir ôté sa propre blouse et son propre haut, découvrant son torse musclé. Me dégageant doucement de Jason après avoir prolongé son baiser, je retire mon pull à col roulé, dévoilé mon cou encore marqué par nos ébats précédents et saisissant son visage entre mes mains, je l'embrasse tendrement, collant ma poitrine encore cinglé du soutien-gorge contre son torse nu.