• Reste calme, ça tombe, elle viendra pas. On a des infirmières compétentes qui passent pas mal de temps en salle de repos, tu devrais le savoir depuis le temps. Quelle compétence ... C'est vrai ? Je les sépare et je pourri l'ambiance moi car je veux qu'ils soient au maximum à l'aise et non comprimé comme nous actuellement mais nous, on est à part. On fait partie de la maison et on fait ce qu'on veut puis j'avoue que je peux pas me passer de tes bras. Je lève la tête et lui vole un baiser avant de me caler bien comme il faut, me blottissant au maximum contre lui. Fermant les yeux, j'essaie de me vider l'esprit pour mieux m'endormir, agitant légèrement mes orteils à cause de la douleur qui va passer avec le temps.

• Les règles c'est les règles, point barre. Y a que moi qui ai le droit de les enfreindre. Je souris amusée. C'est vrai que j'ai déjà séparé pas mal de gens mais pour les bonnes raisons. J'ai même déjà surpris un couple en plein ébat et là, ça le fait franchement pas. Y a des couples qui se forment tout bêtement. Des compagnons de chambré par exemple. L'homme et la femme discutent et si il y a affinité, ils se retrouvent dans le même lit. À croire que l'hôpital devient un lieu de rencontre. Quand Jason nous couvre, j'agrippe de ma main libre le drap et glisse mon autre main dans la sienne avant d'ouvrir les yeux à sa question. Un peu mais ça va passer. C'est bien nettoyé, y a pas de risques d'infections. Faut juste que ça cicatrisent. Endors-toi, ta besoin de repos mon amour.

• Comme quoi l'amour se forment n'importe où. Les médecins qui s'envoient en l'air avec les infirmières, c'est connu mais les patients qui copulent entre eux, c'est une nouveauté. Je souris à ses dires. Il a l'air inquiet mais il ne doit pas l'être. T'façon, on récolte ce que l'on sème. Oui, je suis une dure, ça ira, t'en fais pas pour moi. La prochaine fois, je ferais attention et j'éviterais de faire n'importe quoi. Entrelaçant mes doigts aux siens, je ferme les yeux, me sentant bien contre lui et dans ses bras musclés dans lesquels je me sens tant en sécurité. Toi aussi dort, t'en a plus besoin que moi. Je ferme les yeux, cherchant mon sommeil, tout en agitant un peu moins mes orteils pour pas l'empêcher de dormir.

• Je m'endors mais pas d'un sommeil lourd et paisible comme quand je me retrouve dans les bras de Jason. Là, c'est différent. Je sais que nous sommes à l'hôpital, je sais qu'il est blessé à la tête et à la jambe et moi aux pieds, ce qui est moins grave mais douloureux tout de même et j'ai toujours cette appréhension que quelqu'un entrent et nous fassent une scène, chose qui mettra mon fiancé furieux et moi aussi par la même occasion je pense. Me dégageant doucement de l'étreinte de Jason, je me lève, boitant comme un canard ou plutôt, sautillant d'un pied à l'autre à cause des plaies surement enflammées. Je vérifie la perfusion de Jason et augmente le dosage d'anti-douleurs car même s'il ne le dit pas, je sais qu'il a mal. Je me dirige maintenant vers la fenêtre ou je regarde dehors, l'air pensive.

• Pensive, je regarde par la fenêtre. La seule bonne chose pour les résidents de l'hôpital, c'est qu'ils ont une magnifique vue sur Los Angeles et la nuit, c'est vrai que c'est pire que magnifique. Pourtant, c'est pas ça qui m'inquiète mais l'état de Jason. J'ai peur qu'ai des séquelles avec sa jambes, qu'il ne m'accorde plus sa confiance, bref, pleins de facteurs trônent dans ma tête. Sans bouger les pieds, j'attire le fauteuil vers moi, face à la fenêtre toujours et m'y installe, appréciant le soulagement de mes pieds qui ne touchent plus le sol. Je respire un bon coup, sans me rendre compte que Jason m'observent.

• Perdue dans mes pensées, je finis finalement par en sortir et par me lever, boitillant un peu pour e diriger vers le lit de Jason et constater qu'il est réveillé. Tu dors plus ? M'asseyant sur le bord du lit, je passe ma main dans ses cheveux que je caresse, jetant un rapide coup d'oeil à sa perfusion pour voir si elle coule bien. J'ai augmenté le dosage de ses anti-douleurs car je sais qu'il doit souffrir et ça le soulagera surement. Ta un hématome à l'intérieur ? Ils t'ont pas mis d'anti-inflammatoire pour le faire diminuer ?

• Pourtant, tu t'étais endormi mais je comprend que la douleur te réveille. J'ai augmenté ton dosage d'anti-douleur. Si ça te soulage pas, d'ici quelques minutes, j'irais voir pour quelque chose de plus fort. Je vais pas non plus demander à ce qu'on lui mettent de la morphine mais quelque chose d'un peu plus fort que ce qu'il a maintenant. C'est normal, il faut le temps que le coup sortent et qu'il s'estompe. Au pire, si tu veux pas que je te traînent partout en chaise roulante, il y a des béquilles. Une attelle serait l'idéal même. C'est qui l'incompétent qui ta pris en charge ? Me ment pas trésor, ta mal, je le sais et c'est normal. Joue pas les durs à cuir, tes humain, ta le droit d'avoir mal comme tout le monde. Je vais bien m'occuper de toi, ça ira mieux dans quelques jours. Me penchant en avant, sans arrêter mes caresses dans ses cheveux, je lui dépose un baiser sur le front avant de le regarder et de sourire amoureusement.

• Je sais mon coeur mais bon, même si c'est plus facile à dire qu'à faire, essaie de pas y penser et de te rendormir, ça te fera du bien. En tant que médecin, j'ai aucune difficulté à voir qui simule une douleur, qui en cache une ou qui souffre. Et là, Jason fait partie de ceux qui souffrent en silence et qui veulent pas admettre leur souffrance, ou presque pas. De toute façon, t'auras pas besoin de me le dire, je le verrais. Exacte, ça aurait pu être pire mais dieu merci, ça ne l'est pas. Tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort, en effet. J'ai semé ce que j'ai récolté. Pense à toi avant de penser à moi.

• Je suis avec toi et je ne m'enfuie pas, j'ai juste pas trop sommeil et je veux pas te réveiller à bouger dans tout les sens. Je souris moi aussi amusée avant de me dire qu'en fait, si il s'est réveillé c'est en partie à cause de moi car j'étais plus avec lui. Peut-être que bouger ne le réveillerais comparé à mon absence dans le lit. Je souris quand il prend ma main et qu'il y dépose un baiser dessus. Quel gentleman mon fiancé ♥ Tes dur de la feuille toi et très têtu en plus. J'ai l'impression d'avoir affaire à moi-même. Je sais mais pourtant, tu dois t'occuper de toi cette fois-ci puis je suis pas à l’arctique de la mort, j'ai juste quelques petits bobos sans grande importance alors que toi, c'est beaucoup plus grave. Je me rallonge avec lui, posée sur l'une de mes hanche, face à lui, comme tout à l'heure. Posant ma main sur son torse, je prolonge doucement son baiser, souriant. Je t'aime Jason, tu peux pas savoir à quel point ...

• C'est clair qu'en restant toujours inactif, ça n'arrangera rien mais quelques jours de repos, ça ne le tuera pas, bien au contraire, ça l'aidera à améliorer l'état de sa jambe et progressivement, il pourra commencer sa propre rééducation avec moi dans les pattes pour surveiller qu'il ne fait pas d'excès. Voilà, j'aime mieux entendre ça. En même temps, si il veut éviter que je lui empoisonne l'existence avec ça, il a plutôt intérêt à marcher dans mon plan. Tout les deux face à face, je souris lorsqu'il me dit qu'il m'aime, sans qu'aucun son ne sort de sa bouche. Je me blottit contre lui quand il passe son bras autour de moi et approche mes lèvres des siennes pour l'embrasser doucement.

• Bizarre mais je me doute qu'une fois que j'aurais le dos tourné, Jason n'en fera qu'à sa tête mais ce qui me fait peur, c'est qu'il ne l'avoue pas. Comme quoi j'ai un minimum d'autorité sur lui quand même. Tu m'obéis maintenant, c'est nouveau ? Libérant ma main de celle de Jason, je l'a pose sur sa joue que je caresse tendrement en prolongeant toujours ce divin baiser.

• Jamais de la vie, je vais me contenter de cette autorité subite pour faire de toi ce que je veux le temps de ta convalescence. C'est moi qui vais porter la culotte jusqu'à ce que t'aillent mieux. Après, je pourrais me gratter pour avoir le dessus sur toi donc autant en profiter. Je suis pas une femme soumise non plus mais dans notre couple, on voit parfaitement qui porte la culotte et c'est Jason. Caressant toujours sa joue, je prolonge encore le baiser que je finis par rompre pour plonger mon regard dans le sien. Dors un peu maintenant mon amour, je suis à côté de toi, je ne bouge pas.