- Maintenant tu as une nouvelle raison de te battre

Lui dit-il en glissant sa main jusqu’à son ventre. Après tout, ils avaient maintenant tout les deux une bonne raison de ne pas abandonner et c’était ce qui était pour Isaac une preuve supplémentaire de leur amour.

- Tu vas toujours avoir une partie de toi avec moi…et je vais faire tout ce que je peux pour te sortir de là.

Et là le gorille ne le mettrait pas à la porte ! Ça il en était hors de question ! Évidemment, il ne leur dirait pas qu’elle était enceinte, ça aurait été trop risqué mais il tenterait au moins de trouver une solution…un miracle quelconque.

- Et là il n’est pas question qu’on passe un autre mois sans se voir.

«oui.. une partie de toi.» Dis-je en prenant sa main pour la poser contre mon visage. Je voulais qu'il sente le sourire que j'avais sur les lèvres à ce moment précis. Qu'il sache que j'étais heureuse de porter son enfant.


«j'en deviendrais folle.» Murmurais-je. Mais malheureusement, la porte s'ouvrir sur trois hommes qui n'avaient pas l'air des plus heureux.

«Jessyca... jessyca... jessyca.... c'était une mauvaise idée.» Lançais l'un d'eux en m’arrachant presque des bras d'Isaac. Celui-ci devait avoir eut le temps de sentir mon sourire disparaître.

«et toi, si ça continu.. on va devoir s'arranger pour qu'en plus d'être aveugle, tu n'arrives plus à marcher.» Dit un autre des homme alors qu'il venait le ramasser par le bras avec le troisième pour le faire sortir de la boîte. Pour ma part, je me retrouvais encore dans ce foutu sous-sol que je détestais à me faire donner une petite leçon de remise en forme. Et cette fois, mon visage restait froid, indifférent et aucun son ne sortait de ma bouche. J'accumulais, mais du même coup, on dit qu'une tempête peut se préparer.

Il était sur le point de l’embrasser quand il sentit qu’on la tirait et entendit une voix puis une autre avant que quelqu’un l’attrape lui aussi, le menaçant plutôt ouvertement de lui casser les jambes s’il n’arrêtait pas de vouloir la voir, façon de parler évidemment.

- Vous pouvez me faire ce que vous me voulez je m’en fou !

Après tout, la menace ne lui faisait pas trop peur puisqu’il avait déjà passé proche de ne plus pouvoir marcher lors de l’accident mais à la place il avait fini aveugle. Mais il avait tout de même passé quelques semaines en fauteuil roulant.

- Donnez moi au moins mon chien !

Cria-t-il quand la porte se referma…Saol était encore attaché l’intérieur et c’était un animal qui n’appréciait pas trop les étrangers. Mais malgré la menace, il n’avait pas l’intention d’abandonner. Il était peut-être temps de s'installer un jolie petit campement de fortune devant la boîte!

«tien... désolée pour ses brutes.» Avait tout simplement dit la même voix féminine qui l'avait conduit jusqu'à moi. Elle soupirait alors qu'on refermait la porte dans un claquement. Que voulez-vous, ce n'est pas parce qu'on est femme d'un gorille qu'on est d'accord avec leur méthode de traiter les gens.

Isaac prit le harnais du chien qui grognait devant la porte fermée. Comment pouvait-on être assez monstrueux pour faire subir tout ça à quelqu’un ? C’était étrange, pour une fois qu’il aurait pu être heureux…Il voulait qu’elle sorte de là, la ramener chez elle, s’occuper d’elle ! Qu’ils soient une famille enfin et que là, personne ne pourrait lui enlever. Mais il ne pouvait rien faire pour la défendre…pas avec son sérieux désavantage…Il se résigna à rentrer chez lui mais ce fut encore plus difficiles que les dernières fois parce que là il ne savait pas du tout ce qui pourrait arriver.