En moto, il y a toujours un paysage magnifique, enfin tout dépend le coin dans lequel on veut aller. C'est quelque chose que j'apprécie particulièrement en voiture, on profite de ce panorama seulement quand on est en moto, de plus le vent qui fouette nos visages est d'autant plus agréable, c'est l'une des raisons pour lesquelles j'aime me balader en moto. Tout sa pour dire qu'une magnifique journée s'offre à moi, sûrement une journée banale pour certains, et un jour exceptionnel pour d'autres. Pour moi, je pourrais dire que sa se trouve entre les deux, je vais revoir cette fille, que je me suis promis de protéger, elle et son bébé surtout que si j'ai bien compris ou bien vu -car je ne suis pas encore aveugle ni abruti- elle n'a pas ou plus toute sa tête, quelque moment de pétage de plombs n'est pas forcément bon mais en effet, ce n'est pas ce qui me dérange le plus. Moi et les gars, nous ne sommes pas comme sa, on a sûrement pas la tête du chic type ni le physique mais chez nous, on ne s'en prend pas aux femmes, au "beau sexe" comme dirait John de plus, je ne supporte pas les hommes qui abandonnent ces femmes enceintes, et que l'enfant ne connaitra certainement jamais son père ...Prenons mon exemple.

Je n'ai jamais voulu me marier, ni avoir d'enfants et pourtant, je me suis marié et mon ex-femme m'a fait un enfant dans le dos, je ne l'ai vu que plus tard, je ne supporte pas les gens qui ne sont pas franche, et elle et moi sa n'allait plus alors il valait mieux pour lui, pour nous deux qu'on s'en arrête la mais j'assume totalement ! Pendant sa grossesse, je venais souvent la voir, voir si tout allait bien, si elle n'avait besoin de rien mais mon ex-femme est une "junkie" comme dirait ma mère, elle ne se droguait pas devant moi mais après derrière mon dos, sa c'est autre chose. Ma mère l'a retrouvée allongée sur le sol, inerte d'où la naissance prématuré du petit qui s'en est bien heureusement sorti. Mon fils, c'est toute ma fierté, ma raison de vivre et je prendrais soin de lui mieux que sa mère et jamais je ne l'empêcherais de la voir, je ne suis pas comme ça.

J'enfile ma veste en cuir sans manche avec le logo de mon gang sur le dos, j'attrape les clefs de ma harley quittant ma demeure me dirigeant vers ma belle moto, enfourchant cette dernière, mettant le contact avant de me mettre en direction de son logement. J'évite de regarder qui que ce soit malgré regardant tout de même par-ci par-là avant de finalement arriver près de chez elle. Je klaxonne plusieurs fois pour attirer au moins son attention l'attendant. Je pose un bras sur le guidon, regardant autour de moi. Beau quartier, dire qu'ici il y a pire malheureusement, mais on se porte bien et on ne s'en plaint pas m'enfin ... Je tourne la tête vers l'entrée, en entendant la porte se fermer. Je lui adresse un petit sourire, lui tendant un casque, lui faisant de la place derrière moi attendant qu'elle prenne place. Une fois fait, je remets le contact, prenant ensuite la route passant par des chemins où il n'y avait quasiment personne de la nature, en dehors de L.A .... c'est agréable, aucune voiture, aucun magasin, personne sauf elle et moi.

J'accelère avant d'entendre un bruit assez bizarre. Je fronce les sourcils avant de me mettre sur le côté dans l'herbe et de me stopper. Je me redresse après avoir laissé Darcy se redresser et s'enlever. J'enlève mon casque, m'abaissant pour voir ce qui se passe, ou ce qui ne va pas. Si on aurait été plus près, je l'aurais emmener au garage et je l'aurais vérifier mais je n'ai rien sous la main. Je me redresse par la suite, après l'avoir examinée lâchant un long soupire, essayant de remettre le contact mais, rien. Je glisse une main dans mes cheveux blonds un peu embêter.

-Bon ...on va faire une petite pause, en espérant que sa ira mieux.

Du moins j'espère, car je n'ai pas envie de faire tout le chemin à pieds, au grand pire je n'aurais qu'à appeler les gars et ils viendront nous chercher. Je la tire jusqu'à l'arbre qui ne se trouvait pas très loin, à l'ombre en plus de sa rien de mieux pour me remonter un peu le moral. Je la fais tenir en équilibre, venant m'assoir par la suite au pied de l'arbre, m'adossant contre ce dernier tournant la tête vers elle, tapotant la place à côté de moi.

-Quel bordel ...j'espère qu'elle n'en fera pas qu'à sa tête, mais ce coin est tranquille non ? Enfin tu me diras il y a mieux, a moins que tu ne veuilles marcher, mais j'en connais un qui ne va pas être content.

Je lui adresse un petit sourire avant de fouiller dans ma poche sortant une cigarette, la ramenant à mes lèvres, l'allumant tout en tirant lentement dessus. Je recrache la fumée sur le côté, ne voulant pas que sa la dérange. Je range mon paquet de clope, appuyant mes coudes sur mes genoux, une main autour de mon poignet, regardant au loin.

Je me prépare pour ma journée, journée qui promet d'être spéciale. .Pour la première fois de ma vie, j'allais monter sur une moto pour faire autre chose que d'aller dans un endroit morbide pour une partie de jambe en l'air. Je dois bien avouer que cela m'est arrivé une ou deux fois quand j'étais encore en Russie. Période qui, dieu merci, est finie. Bon, je n'ai jamais réellement quitter le chemin de la vente du rêve, avant ma grossesse, je suis restée streap-tiseuse pendant deux ans. Deux ans à danser à moitié nue sur une scène, autour d'une barre, devant des hommes tous plus pervers les uns que les autres. M'enfin... C'est une période révolue, que je ne veux pas revivre. Quitte à recommencer une vie, autant profiter de ma grossesse. D'ailleurs en parlant de grossesse, je suis devant mon armoire à chercher un pantalon confortable à mettre. Je prend tous mes pantalons et les poses sur mon lit. Je reste devant mon lit, main sur les hanches en sous-vêtement et une moue assez comique sur le visage en fixant un par un les vêtements. Je soupire et prend le premier qui me passe sous la main. Je m'assois sur mon lit et enfile doucement le bout de tissus. Maintenant, passons au t-shirt. Je prends une tunique blanche et me dirige vers la salle de bain pour attacher mes cheveux bouclés en queue de cheval.

Les minutes passent, je suis assise sur une chaise de la cuisine, sirotant doucement un café et un magasine sous mes yeux. Comment bien organiser votre vie en fonction du bébé ? Comment aménager sa chambre ? La sécurité pour votre enfant... Pleins de conseils. Conseils que j'ai déjà eu en lisant des livres. Mais je ne peux pas m'empêcher de relire plusieurs fois ces rubriques, par peur de ne pas réussir. Je cherche déjà comment combiner mon statut de mère et mon statut de femme malade. Après tout, un jour je finirais folle. Quand je suis partie voir ma famille, beaucoup m'ont dit que j'aurais dû avorter juste après avoir appris la grossesse, que si jamais je ne voulais pas le garder, je pouvais faire leur confier. Mais j'ai refusé. Malgré ce que je suis, ce bébé reste la meilleure chose qui puisse m'arriver. Puis, je vais mieux. Pas au top de ma forme, mais de 5 crises par mois environs, je suis passée à 3. Deux en moins, c'est déjà bien. Je soupire en pensant à ça et regarde mon ventre. Je rendrais mon bébé heureux quoiqu'il arrive. Même si je dois tout sacrifier. J'entends des klaxons en bas de l'immeuble, je me dirige vers la fenêtre en me demandant si c'était Jackson, je souris en voyant que oui, c'est lui. Je prends mon sac, pose la tasse dans l'évier et ferma la porte à clef avant de descendre les escaliers et d'arriver en face de lui. Je prend le casque et dépose une bise sur sa joue. La journée pouvait commencer.

Roulant sur les routes, je profitais de ce qui s'offrait à nous. Coller contre mon ami, mes bras encerclant sa taille, je regarde sur le côté en profitant du paysage qui défilait à toute vitesse. Je souris doucement face à ce sentiment de liberté si délicieux et effrayant à la fois. Délicieux parce que ce voyage est comme une sorte de délivrance, plus rien ne compte, ni l'endroit d'où nous sommes, ni l'endroit où nous allons, et effrayant car je ne peux m'empêcher de penser qu'il finira par s'arrêter. Et j'ai raison puisque Jax' arrête la moto après avoir entendu un bruit bizarre. Une fois à l'arrêt, je descends avec un peu de difficulté et enlève mon casque, il fait chaud là-dessous. Je garde la scène, mordant légèrement ma lèvre inférieur et les mains appuyées sur le bas de mon dos. Quand il se relève et annonce qu'on va devoir faire une pause, je soupire. Mais je dois bien avouer que l'endroit est bien loin d'être déplaisant. Je lui fais un petit sourire malgré tout et le suit jusqu'à l'arbre. Je le regarde mettre sa moto en équilibre et m'assoit à ses côtés. Je l'écoute me parler ris légèrement.

« Un peu de repos et ça devrait aller.. Oui, c'est vrai que nous sommes bien ici, et je n'ai pas vraiment envie de marcher. De toute façon, à peine aurait-on commencé à marcher, qu'il commencerait déjà à réagir. Il est assez violent comme petit. »

Je souris à cette pensée et regarde mon ventre rond, qui m'empêchait de voir mes cuisses. Enfin même si la première chose que je vis, c'est ma poitrine qui avait prit plus de forme que prévus. Je soupire et pose mes mains sur le dessus et le dessous de mon ventre et tourne ma tête vers Jax'.Je pose ma tête sur son épaule et regarde en face de moi. Cet endroit est... Bien. Il est calme, assez reculer de la route, et puis à moins d'être malchanceux, il n'y a personne pour nous prendre la tête.

« Sinon, que me racontes-tu de nouveau ? Ca fait un moment que je ne t'ai pas vu.. »

Pour certains, la vie doit être tellement facile, mais quand on patauge dans la mouise, c'est une tout autre histoire. Petit, je croyais qu'elle était facile, qu'on avait juste à travailler, à trouver une femme et faire des enfants, pour qu'ensuite ils prennent notre place plus tard. Je croyais, mais je n'ai jamais dit qu'elle l'était. Quand mon père est mort, quand je suis entré dans le groupe, c'est là que j'ai vu une toute autre vision de la vie. Depuis que mon fils est né, tout est différent. Dès notre premier cri, on se bat pour vivre et on arrête lorsque l'on ne peut plus continuer, lorsque l'on est trop faible, jusqu'à notre dernier souffle. La vie vue comme ça est injuste, mais il ne faut simplement pas se la rendre dur, se la compliquer car c'est vrai, qu'au bout d'un moment on y arrivera pas, ou plus. J'ai tellement subit, tellement encaissé dans ma vie qu'a force je ne fais plus vraiment attention, j'encaisse, et puis voilà, nous n'avons qu'une vie alors pourquoi la gâchée pour des broutilles ? Je fais parti des hors la loi, certainement des gens qu'il faut se méfier, des gens non fréquentable et mal vu par la police mais je ne veux le mal de personne, sauf de ceux qui ont tué mon père, sauf ceux du camp ennemi...La vie oui, de mon point de vue elle est tellement simple.

Darcy...cette jeune femme tellement charmante, j'aime passer du temps avec elle, elle est douce, adorable, attachante et très intéressante. Certes elle m'a donner des informations de son passé assez brusquement, mais depuis ce jour, je dirais que nous sommes devenus très complice, et je l'ai pris sous mon aile, elle et son petit bout. Je lui ai toujours dis, que si elle est en avait besoin, j'étais là ...mais tiens, je viens de penser à une chose, je pense que je lui dirais après que l'on se soit arrêté.

Un bruit bizarre, suspect mais heureusement que je me suis arrêté, je n'imagine pas ce qui nous serait arriver, certainement pas grand chose, rien de grave bien heureusement. Je devrais changer de bécane ou changer quelques pièces en ce moment ce n'est plus la grande forme, et je sais que Clay pourrait m'en avoir une nouvelle, sûrement plus performante que celle-ci. Je me dirige vers un arbre, m'asseyant contre ce dernier, invitant Darcy à côté de moi suivant ses gestes du regard, quelque peu curieux. Une femme enceinte, j'ai toujours trouvé sa beau, même magnifique et le fait qu'une femme puisse se déformer ainsi, m'a toujours impressionné, d'un côté je suis content, que je ne puisse pas en faire autant. Je lui adresse un petit sourire tout en haussant les épaules

-Déjà capricieux, qu'est-ce que ça va être plus tard. En parlant de sa, tu voudrais que je sois là, le jour où il voudrait pointer le bout de son nez ? Enfin, tu as le temps tu auras certainement trouver quelqu'un, un homme génial sûrement mieux que l'homme qui t'as laissé...et puis comme ça tu ne seras pas toute seule, je serais là.

On m'a toujours dit qu'un accouchement, c'est dur -mais je ne saurais jamais vous le confirmer- et qu'avoir quelqu'un à côté de soit, c'est aussi un réconfort quelque part, alors si je peux l'aider, je le ferais avec plaisir. Je ne suis pas quelqu'un de méchant, ni quelqu'un de gentil avec n'importe qui bien sûr, comme tout le monde j'ai des amis que j'ai choisis, et en général ce sont des amis sur qui je peux compter. Quand elle reporta son regard vers son ventre, j'en fais de même, souriant un peu avant de reporter la cigarette à nouveau à mes lèvres, tirant lentement et recrachant la fumée par les narines, essayant de dévier la direction de la fumée. Quand elle posa sa tête sur mon épaule, je glisse un bras autour de sa taille la ramenant légèrement contre moi, regardant moi aussi en face de moi, le regard presque vide, perdu dans mes pensées.

-C'est vrai. Matt grandit bien, je suis fier de lui, il se bat pour vivre...c'est incroyable. C'est ma mère qui s'en occupe, elle vit chez moi en quelque sorte, mon père et moi nous sommes souvent à droite et à gauche pour des affaires ou régler quelques problèmes, mais quand je peux je viens passer du temps avec lui, j'essaye de me libérer souvent, je ne veux pas passer à côté de quelque chose, et je ne veux pas qu'il soit malheureux. Quant à mon ex-femme, elle est en désintox mais je ne viens pas la voir, je ne peux pas lui pardonner ce qu'elle a pu faire. Mais assez parler de moi, et toi du beau ? Tu as avancé pour sa chambre ? Des idées ? Raconte-moi tout, je suis curieux.

Je lui dépose un baisé sur sa tempe avant de poser ma tête contre la sienne, terminant rapidement ma cigarette, jetant le mégot plus loin. Je soupire légèrement d'aise, au moins ici, j'ai la paix, je suis au calme et personne ne m'embête avec toutes ces histoires. Je lui caresse son dos de tout son long du bout des doigts.

-Déjà des idées de prénoms ?

La vie est parsemée d'embûches. Certains ont de la chance, d'autre n'en ont pas. Je n'en ai jamais eu, de ma naissance à aujourd'hui, j'ai toujours été malchanceuse. Je suis née d'une mère qui vendrait son corps contre quelques billets réservés à l'usage de drogues uniquement. Tous les soirs j'avais le droit au spectacle, ma mère rentre bourrée, un homme crade et abruti qui enlevait le peu de vêtement qu'il lui restait et la voilà en train de se faire culbuter sur la table de la cuisine en criant de plaisir ou de douleur. Puis quand ils avaient finis, ils allaient dans la chambre, chambre dont l'accès m'étais interdit, mais dans laquelle je me faufilais par moment pour découvrir ce qu'il y avait. Des jouets, des vêtements déchirés ou sales, des seringues, sur le sol, un sachet de poudre blanche sur la commode, et des joints pas finit dans le cendrier juste à côté de son lit. Un soir je me suis cachée dans son placard pour savoir ce qu'ils faisaient, et le spectacle était plus vulgaire que dans la cuisine, j'avais l'impression de faire des pieds et des mains emmêlés, ils se frappaient. Cette nuit là, j'ai appris la cause de ses légères blessures. La petite lumière allumé, l'homme encore habillé, le pantalon légèrement baisser, un rire gras et des insultes, ma mère faible, nue et qui poussait des bruits bizarres. Tout ça me faisait revenir au point de départ. Ma mère était bonne à se faire sauter. Et j'en ai eu la preuve quand, à mon tour, je fus victime de ses conquêtes. Sauf que moi, je n'avais pas le choix. Puis j'ai finis par devenir comme elle. Jusqu'à aujourd'hui.

Je pousse un soupir, vivrais-je avec ces souvenirs toute ma vie ? Si c'est le cas, que l'on m'achève maintenant. La moto s'arrête, je descends et suis Jackson jusqu'à un arbre où je m'assois à ses côtés. Je pose ma tête sur son épaule et voilà que la conversation commence. Je parle du bébé et de ce qu'il veut. Pour être capricieux.. Il l'est, et ne s'en cache pas. Il sait ce qu'il veut et j'ai du mal à croire qu'il peut déjà être intelligent. Oui, intelligent, comme tous les bébés, il sait se faire entendre. Il aime, alors il donne un coup. Il n'aime pas, il en donne deux. Il déteste, il se défoule. Enfant turbulent ? Je n'espère pas, sinon, je ne suis pas au bout de mes peines. Alors qu'il m'attire contre lui, je cale mieux ma tête dans son cou, respirant son odeur. Placer ma tête dans le cou d'une personne, me donne l'impression que plus rien ne peut me toucher, que plus rien n'existe. J'ai besoin de ce genre de contact, c'est d'ailleurs pour ça que je laisse très peu d'hommes entrer dans ma vie. Je sors ma tête de sa tanière et le regarde dans les yeux, un grand sourire sur les lèvres.

« J'accepte avec plaisir. Tu sais.. C'était quelqu'un de bien. Il est partit certes, mais il a du avoir une bonne raison. Il voulait de se bébé autant que moi. Mais oui, je veux tu sois là, j'espère que tu n'es pas sensible, je risque de serre ta main trèès fort » Je souris amusée.

En réalité, même si je me prépare à vivre la plus grosse douleur de toute ma vie, j'attends avec impatience l'accouchement, pouvoir tenir mon bébé dans mes bras, le regarder et me souvenir que malgré tout, malgré le fait qu'il soit un accident, il est ma plus grande fierté. Je souris à cette pensée, un sourire inconscient. Je pense qu'aux points positifs de ce jour là, mais je sais qu'il n'y aura pas que ça. Rien ne se passe dans le plus grand des bonheurs, même avec toutes les précautions possibles. Je lui demande ce qu'il raconte de nouveau. Il me parle de son fils, je souris en apprenant qu'il allait bien. Puis il me parle de son ex, je fais une petite moue désolée. Je ne connais pas tous les détails de leur relation, mais je sais qu'elle n'a pas été des plus reposantes, mais au moins, elle était en désintox, ça devrait aller. Je regarde l'herbe à côté des jambes et l'arrache doucement.

«Il a de la chance d'avoir un père comme toi.. Dis... Tu serais d'accord pour que parfois, je m'occupe de Matt ? Parce que je vais avoir un enfant, mais je ne sais même pas si je ferais une bonne mère, et puis.. Ta mère pourra se reposer un peu, puis je l'aime bien Matt, il est mignon comme tout.. » Je souris doucement. « Moi.. Rien de nouveau. Pour la chambre, j'aimerais changer du winnie l'ourson ou de tout ce qu'on peut trouver, j'aimerais faire dans l'originalité. Une chambre jaune poussin, et utiliser les personnes de plusieurs dessins animés pour enfant... Niveau prénom, je ne sais pas, je veux pas quelque chose de trop commun, mais je ne veux pas quelque chose de moche non plus. J'aimerais un prénom qui est original et jolie en même temps. Il faut d'ailleurs que je commence à acheter les meubles, enfin la chambre je la ferais quand j'aurais un plus grand appartement, pour le début, je vais placer le lit dans la mienne et on verra quand il grandira. » Je replace ma tête sur son épaule « Il faut que je réfléchisse à tout ça, c'est d'un compliqué. Tu serais d'accord pour me donner un coup de main s'il te plaît ? J'aurais besoin de tes muscles » Pour appuyer mes dires, j'appuie sur ses bras, et ris légèrement. J'ai l'air d'une enfant, mais je m'en moque.

En gros, en bref, la vie c'est « marche ou crève ». On ne s'en sortira jamais vivant bien malheureusement, au bout du compte la vie est un cercle vicieux, on s'en rend compte quand on est ado, une grande claque dans la figure, tu comprends beaucoup plus de choses, et tu vois qu'en réalité la vie n'est pas aussi belle qu'elle en a l'air. J'avais du mal à franchir cette étape, mais j'en suis bien là, encore et je me porte bien malgré toutes les épreuves difficiles que j'ai pu endurer, c'est peut-être idiot ce que je vais dire, mais au moins je ne suis pas le seul a qui il arrive des choses dans ce genre, certains ont pire, il faut que je me dise que je n'étais finalement pas si malheureux que sa hormis le fait que mon père a perdu la vie, et que Clay a voulu prendre sa place, j'ai eu du mal à l'accepter, c'est vrai mais il faut vivre avec, et rien ne pourra me rendre mon père, il faut avancer dans la vie, avec les vivants et pas continuer à traîner avec les morts, jusqu'à ce qu'on abandonne, et qu'on a plus d'espoir. Je suis bien content d'avoir réussi à m'en sortir, maintenant je préfère aider ceux qui en ont besoin plutôt que ceux qui peuvent s'en sortir indemne. J'ai l'air d'un type qui ne pense qu'à sa pomme, qui n'a aucun cœur, mais je suis tout aussi sensible que les autres, nous sommes tous humains, et l'habit ne fait pas le moine ...enfin, c'est ce que l'on dit et c'est souvent juste.

Je la plains un peu, c'est vrai ce n'est pas moi qui supporterait me recevoir des coups dans le ventre, surtout que de la part des hommes quand on se bat je m'en reçois plein la tête alors un bébé non merci ...mais je ne sais pas, si j'aurais été une femme peut-être que ...mais je suis un homme, un vrai, vous voulez vérifier ? Je frissonne légèrement en sentant son souffle dans mon cou, une partie quelque peu sensible mais sentir le souffle d'une femme c'est toujours agréable, c'est tellement doux, et sa chatouille légèrement. Je reporte mon attention sur elle quand elle releva la tête, lui rendant son sourire, tout aussi charmant.

-Oui je comprends, mais il aurait pu te dire pourquoi ...ou alors, il a joué avec toi mais je ne préfère rien dire, je ne le connais pas ce type. Mais non je ne suis pas sensible, je m'en doute bien que tu vas me briser les os, je vais me préparer psychologiquement dès ce soir.

J'eus un petit rire avant d'hausser les épaules, j'imagine que ça doit pas faire du bien, au contraire ...c'est dans des moments comme ça, que je suis bien content d'être un homme, j'ai pas beaucoup de problème dans ces cas là. J'ai hâte moi aussi que son bébé vienne au monde, ce n'est pas le mien oui, mais je veux aussi qu'elle sache à quel point un petit être si fragile, innocent peut en changer des choses, elle sera heureuse oui, plus que jamais et c'est sa qui compte. Je scrupte l'horizon, le regard à moitié vide, commençant à me perdre dans mes pensées mais sa voix me fait vite revenir à la réalité. J'hoche légèrement la tête.

-Oui pourquoi pas moi sa me dérange pas, je te fais entièrement confiance. Tu verras, il ne pleure pas tout le temps, juste quand il a faim, quand il est fatigué ou ...ou quand il a la couche pleine, si tu veux je peux t'aider hein.

Je lui adresse un autre sourire avant d'hocher la tête, c'est sûr quand c'est original c'est mieux, c'est pour sa que pour Matt j'ai pas voulu des trucs trop ridicule comme Winnie l'Ourson ou des abeilles ou autre, c'est simple mais original mais je la comprends bien évidement. Pour le prénom je pourrais sûrement demander aux gars ou à ma mère, ils ont une imagination débordante et même des prénoms à coucher dehors. Je joue avec mes doigts.

-Pas de problème, je t'aiderais à faire toutes ces tâches, à deux c'est bien mieux et on se complique moins la vie, je pense. Si tu veux pendant ce temps tu pourras venir chez moi, il y a souvent la nounou pour Matt, et ma mère quand elle peut, et moi le soir quand je suis pas pris, si tu veux déjà acheter tes meubles on pourrait les stocker dans le garage, ma Harley ne prend pas beaucoup de place non plus.

Je suis bien chaleureux, toujours là au service des autres, sûrement une qualité ainsi qu'un défaut mais quand j'ai je ne compte pas, je ne réfléchis pas et je le fais parce que j'ai bon cœur. Je m'allonge dans l'herbe, la tête près du tronc de l'arbre, je glisse une main sur mon ventre, mon autre bras au dessus de ma tête en regardant les feuilles de l'arbre, qui bougent qu'un peu. Je pousse un long soupire, fermant mes yeux. Je me demande si l'Homme n'est pas un peu maso sur les bords, à subir et surmonter tout ça, et pourtant on y arrive, et on devient plus fort.

-J'espère vraiment que sa ira pour toi.

En effet, il aurait pu me dire pourquoi.. Mais je n'ai pas cherché à savoir, s'il est partit, c'est qu'il a une bonne raison et je lui en veut, je lui en veut réellement. Mais je dois avancer. Je ne veux pas connaître la raison de son départ, qu'est-ce que ça m'apporterait ? Une satisfaction ? Une douleur supplémentaire ? Une haine immense envers lui ? Je ne veux rien de tout ça, alors pour une fois, je m'arrête à ce que je sais. Je soupire et hausse les épaules. Alexandre restera ma plus grande énigme. Je ris légèrement à sa remarque, préférant ne pas relever. Que pourrais-je dire ? Lui conseiller fortement de préparer sa main ? Il doit bien s'en douter. Quoiqu'il soit aussi se préparer à se faire insulter. Beaucoup de femmes qui étaient aux cours de préparation avec moi en était à leur deuxième enfant, et elles partageaient leur expérience en matière d'accouchement. Toutes disait la même chose; la douleur fait dire tout et n'importe quoi, surtout des insultes que l'on ne pense que sur le moment. Je souris amusée à cette pensée, le pauvre.

« Comme tous les bébés.. Je ferais appel à toi si jamais j'ai besoin d'aide, d'accord ?. »

Je fais un petit sourire rassurant. Il fallait que je me débrouille, bon, je ne suis pas bornée au point de refuser l'aide même dans les cas extrême. C'est pour ça qu'il peut me faire confiance, au moindre soucis je l'appellerais. Je m'étais déjà occupé d'enfants, mes oncles, mes tantes, des cousins et des cousines.. Tous avaient eu minimum 3 enfants, nous plus d'une vingtaine.. Vive les réunions de familles. Le côté famille nombreuse, c'est plus pour que ma famille reste grande. Ma mère a été l'exception à la règle, je vais faire comme elle. Je pense que pour le moment, un enfant suffit, peut-être que dans deux ans, voir trois, je ne dirais pas non pour un deuxième, sauf que cette fois, j'attendrais d'avancer dans la relation avant de me jeter corps et âmes dans des rapports non protégés. Une fois mais pas deux. Enfin bref, pour en revenir à Matt, je me ferais une joie de m'occuper de lui.

Pour la chambre, je pense que je vais garder la chambre jaune poussin, et pour les personnages ... Je ne sais pas encore ce que je vais prendre, peut-être qu'à la place, je pourrais me débrouiller moi-même. Faire quelque chose à la maison au lieu d'acheter quelque chose que d'autres enfants auront. Je veux vraiment tout faire bien, je me complique un peu la tâche, mais bon... Je ne veux pas regretter par la suite. Je passe une main dans mes cheveux pour ensuite la poser dans ma nuque, signe que je suis en grande réflexion avec moi-même. Je peux peut-être utiliser la deuxième chambre de l'appartement. Après tout, je n'ai aucune nouvelle concernant ma demande de colocataire.. Puis si jamais quelqu'un se propose, on peut s'arranger. Je pousse un soupire lasse et écoute ce qu'il me dit avec attention. Quand il dit qu'à deux c'est mieux, je hoche la tête en signe d'approbation à ce qu'il me dit.

« Non.. Je ne veux pas déranger, et puis pour les meubles, j'ai la chambre qui est libre, j'ai de la place dans mon appartement. Ne t'inquiètes pas pour tout ça.. Merci, moi aussi j'espère aussi que tout ira bien. Je ne suis jamais imaginé être mère, c'est une sensation... Étrange. Qu'est-ce que tu as ressentis quand tu as appris pour Matt ? »

Personnellement, j'étais bouleversée, j'avais du mal à me faire à cette idée. J'ai passé des journées entières à me répéter que j'étais enceinte, je m'imaginais déjà avec le bébé dans les bras. Je regardais souvent mon ventre et me demandait quand est-ce qu'il se verrait, comment est-ce que j'allais organiser ma vie... Que des questions comme ça, question dont les réponses arrivent au fur et à mesure je dois dire. Je baisse la tête vers Jackson pour le regarder.

« Jax' ... Tu vas faire comment pour ta moto, du coup ? »