Clay s’était levé avec beaucoup de mal ce matin. Il était seul pour une fois, enfin les jours de semaines c’était bien plus fréquent que les week-ends ou il sortait le soir et se réveillait souvent avec une belle femme dans son lit le lendemain. C’était ça être un homme à femme, il fallait assumer et il le faisait à merveille. Sa journée se résumait très facilement aujourd’hui : boulot. Et c’était ce pourquoi il se levait si tôt, surtout qu’il devait être présentable. Le jeune homme fila donc dans sa salle de bain ou il prit une douche presque froide pour se réveiller correctement, il se rasa de près, passa du gel dans ses cheveux et se parfuma avant d’enfiler un de ses nombreux costume, une cravate et ses chaussures. Il se faisait plus élégant pour aller travaille que pour sortir, un comble selon lui. Mais il estimait porter assez de costumes la semaine pour ne pas devoir en mettre durant les week-ends. Un petit déjeuné avalé plus tard, Clay quittait sa maison, si grande pour lui qu’il ne passait même plus par certaine des pièces, utilisant toujours les mêmes, jour après jour.

Le jeune homme monta dans sa voiture et fila directement au tribunal où il devait assister à une audience et défendre un jeune homme. Une affaire de divorce, encore et toujours. Il en rencontrait tellement dans son métier qu’il se demandait bien si cela servait à quelque chose de se marier. En plus, un mariage ça coûtait très cher et un divorce également, pourquoi les gens ne tenaient pas leur argent ? Parfois, les deux époux s’étaient marié sur un coup de tête, trop rapidement ou trop jeune et leur union se faisait très rapidement défaillantes, Clay pouvait les comprendre. Mais d’autre fois, des couples décidaient de divorcer après plus de dix ans de mariage, voir vingt et cela, il ne le comprenait pas vraiment. L’amour ne représentait pas grand-chose pour lui, ou plutôt, plus grand-chose. Et dire qu’il avait été prêt à se marier lui aussi, qu’elle con il aurait fait ! Sa fiancée n’avait pas hésité à le tromper chez eux, chose qu’il n’avait évidemment pas pu supporter, depuis, une femme pour lui ca servait juste à combler ses pulsions, à l’aider, à être son amie. Mais plus jamais, il ne s’engagerait avec quelqu’un, plus jamais l’idée de se marier lui viendrait en tête, non, il était bien trop dégouté pour cela. Clay ouvrit le coffre de sa voiture et ne tarda pas à trouver les documents qu’il lui fallait, ceux concernant ce mariage qui avait mal tourné comme tous. Une histoire de tromperie, comme la sienne qu’il comptait défendre du mieux qu’il le pouvait. Il savait qu’il y mettrait tout son cœur et ses tripes car il aidait un jeune homme dans la même situation que lui. C’était triste à dire mais cette femme et son avocat allaient en bavé.

Trois heures plus tard, Clay quittait le tribunal, il venait de gagner son affaire mais il se sentait énervé malgré tout, en plus il avait déjà pris pas mal de retard sur ses rendez-vous de l’après-midi car l’audience avait duré plus de temps que prévu. Le jeune homme se rendit immédiatement à son bureau et consulta ses rendez-vous. Quatre durant l’après-midi, sa journée risquait de se terminé bien tard. Il demanda à sa secrétaire d’aller lui chercher un sandwich alors qu’il prenait ses premiers clients. Un héritage qui ne comportait casi que des dettes et que les héritiers refusaient, logique. Le jeune homme mangea en vitesse avant de prendre les clients suivants. Violences conjugales, de mieux en mieux … Et le troisième, vols à l’étalage par un mineur, l’affaire qui prendrait le plus de temps puisque la juridiction était bien différente lorsqu’il s’agissait de moins de dix-huit ans, en plus il fallait rassurer les parents outré. Ils ne comprenaient vraiment rien à rien et Clay était au bord des nerfs, si il le pouvait il ferait rentré les informations électroniquement dans leurs cerveaux pour ne pas avoir à répéter 4 fois chaque éléments.
Le jeune homme ouvrit la porte de son bureau et laissa cette famille sortir, quand il vu l’air arasé de cette jeune femme qui marchait de long en large dans la salle d’attente, il comprit qu’il n’avait pas intérêt à prendre une petite pause, même si l’envie était très importante. Il savait qu’elle était là car elle voulait bénéficier de la garde de sa fille adoptive qui était en danger. En effet, il avait reçu une requête d’une assistante sociale qui expliquait clairement qu’elle ne pouvait pas assuré son devoir de mère étant seule et très occupée par son travail. Elle avait l’air obstinée mais Clay ne perdait pas espoir et comptait bien la faire changer d’avis.

Vous pouvez entrer.

Dit-il à la ravissante jeune femme qui se tenait face à lui en lui tendant la main. Elle était de loin la meilleure entrevue qu’il avait eue de la journée. Rien que son visage lui donnait déjà plus de courage pour terminer cette longue journée, même si elle n’avait pas spécialement l’air de bonne humeur.

Malheureusement, ce n’était pas tous les jours que de si jolies jeunes femmes s’aventuraient dans le bureau de Clay. Si ça avait été le cas, son travail lui aurait tout de suite semblé plus attrayant et il aurait eu bien plus de facilité à se lever le matin. Même les lendemains de soirées bien arrosées. Bref, la journée se terminait en beauté pour le jeune homme qui referma la porte derrière Mademoiselle Sanchez, Célia de son petit nom. Et oui, Clay n’avait pas oublié de lire cette information sur son dossier avant de la faire entrer. Mais il se devait de rester le plus professionnel possible, ce qui ne l’empêcha pas de laisser ses yeux glisser sur le corps, à première vue parfait, de la demoiselle alors qu’elle lui tournait le dos et avançait vers les chaises disposées derrière son bureau. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres mais il ne tarda pas à la camoufler.

Clay s’avança à son tour pour s’installer sur son fauteuil de l’autre côté du bureau. Il ne manqua pas de remarquer le regard de la jeune femme mais n’y prêta pas attention parce qu’il savait que si il le faisait il allait trouver une petite remarque à dire et que leur entretien déraperait immédiatement. Elle n’était malheureusement pas là pour ça, lui non plus et elle devait avoir envie que son affaire se règle dans les plus bref délais, ce pourquoi il devait s’y mettre. Il ouvrit le dossier de la jeune femme devant lui et se mit à le parcourir brièvement quand elle le sortit de ses pensées avec sa petite remarque qui le fît sourire et même rire quelque peu.

Je suis soulagé de savoir que je ne ressemble pas à un homme de soixante ans. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi c’est la vision qu’on les gens des avocats. Avouez, je suis bien plus séduisant non ?

Vantard, juste un petit peu. C’était dans son caractère comme ça, il aimait charmer les femmes et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il lui fit son petit sourire en coin. C’était souvent grâce à cela que les femmes craquaient sur lui, allez savoir pourquoi. A la question de Célia, Clay se replongea dans son dossier, elle avait bien raison de les remettre dans le droit chemin parce que sinon cela allait leur prendre des heures. Ce n’était pas pour déplaire à Clay qui n’avait de toute façon rien à faire de sa soirée mais bon … Le jeune homme remonta ses yeux vers ceux de la jeune femme installée en face de lui et remarqua au passa qu’elle avait de magnifique lèvres pleines et rosées. Il essaya de chasser ces pensées immédiatement pour lui répondre.

C’est assez simple, surtout aujourd’hui. Je vais vous énoncer les charges que l’assistante sociale retient contre vous et ensuite vous vous défendrez et peut-être aussi avouerez face à moi. Ensuite, lors d’une prochaine rencontre, il faudra qu’on prépare l’audience s’il y en a une, car si j’estime que ce n’est pas nécessaire, je lui fait un courrier argumenté. Si elle accepte de laisser tomber grâce à cette lettre vous êtes tranquille, si pas on devra passer par la case tribunal, juge,…
Bon, d’après ce qu’il est écrit dans votre dossier, l’assistante sociale retient que vous n’êtes presque jamais présente chez vous, mais sur votre lieu de travail et que vous ne pouvez donc pas passer assez de temps avec votre fille. Elle explique que cela pourrait nuire à son éducation et que par ailleurs celle-ci doit être faite par vous-même et non une nourrice. Elle explique aussi que vous n’avez pas de mari, ni de petit ami stable et que l’absence de figure paternelle peut provoquer certains troubles chez l’enfant, elle vous conseille de remédier à cela au plus vite. C’est un peu étrange d’ailleurs je le reconnais, mais nous devons faire avec ces plaintes. Voilà, je vous laisse parler.

Un petit clin d’œil ajouté à cette phrase bien qu’il ne soit pas nécessaire. Clay n’y pouvait rien si il était un charmeur infaillible. Il ne pouvait pas faire comme si de rien n’était lorsqu’il se trouvait face à une femme telle que Célia, belle et désirable.

Clay était ravi que la jeune femme réponde une nouvelle fois au petit jeu qui s’était installé entre-eux à peine était-elle entrée dans son bureau. Elle n’était pas comme ses autres clientes, qui venait juste réglé leur problème en tirant une tête jusque par terre, en se plaignant à peine entrée et en ne le regardant casi pas. Sans savoir pourquoi, elles préféraient fixer leurs mains. Peut-être était-ce pour camoufler les larmes qui leur montaient aux yeux, souvent elles finissaient en larme. Enfin, il fallait avouer que ce n’était jamais très chouette de se rendre chez un avocat, ça prouvait bien qu’il y avait des problèmes à régler. Parfois ils étaient plus légers que d’autres et la force de caractère de la personne qui devait les affronter faisait beaucoup dans l’histoire. Célia, elle, avait l’air d’avoir un fort caractère, très marqué et rien que le bruit ses talons qui claquaient dans le couloir prouvaient qu’elle était déterminée à avoir gain de cause.

Le reste ? Et quel reste ? Enfin, vous avouez déjà que je suis plus séduisant et merci pour ce compliment mais la suite de votre phrase me plaît tout de suite moins.

Clay estimait avoir « le reste ». Il ne manquait de rien, avait un emploi stable qui lui rapportait un salaire plus que correct. Il possédait une grande maison dans laquelle il vivait malgré qu’elle soit bien trop imposante pour lui. Il pouvait se montrer gentil et attentionné malgré son sale caractère. Bon, il était vrai qu’il s’énervait très vite et démarrais au quart de tour face à la moindre frustration mais c’était une qualité dans son métier, à partir du moment où il n’exagérait pas évidemment. En fait, il ne comprenait vraiment pas pourquoi son ex fiancée avait ressenti le besoin de le tromper. Il n’était pas vraiment absent et il comblait le moindre de ses désirs. Peut-être simplement qu’elle avait besoin de voir autre chose. Du moins c’était ce qu’il se disait pour se consoler. Depuis, il ne se sentait plus capable du moindre engagement et il draguait à tout bout de champs, il aimait ca vie comme elle était et ne ressentait, pour le moment, aucun besoin de se stabiliser. Les yeux de Clay parcoururent le buste de la jeune femme lorsqu’elle se rapprocha du bureau, il eut presque envie de croire qu’elle se rapprochait de lui. Un peu étrange comme comportement alors qu’il venait de lui citer les plaintes portées contre elle. Mais aux commentaires qu’elle lâcha ensuite il comprit rapidement. Seul les hommes passaient pour des volages et pourtant les femmes n’étaient pas plus mal dans leur genre ! Il en avait lui-même fais les frais.

Mais ils ne sont pas tous comme cela vous savez ! Et puis, les femmes ne sont pas à oublier parce que nombreuse d’entre elles font la même chose. Seulement allez savoir pourquoi, ça passe plus souvent inaperçu et du coup seuls les hommes en prennent plein la gueule, excusé moi de l’expression …

Enervé ? Juste un peu et Clay n’avait pas crié, il avait juste un peu haussé le ton et son débit s’était accéléré. Il fallait dire qu’il ne prenait pas très bien ce genre d’accusation puisque lui-même avait vécu la situation inverse. Les femmes étaient bien loin d’être des anges. Clay était un grand dragueur certes, mais quand il était en couple il parvenait à faire abstraction de cela et il avait bien trop de respect pour sa petite amie pour la tromper ou même draguer une autre femme. Mais aujourd’hui, puisqu’il était seul et bien il en profitait clairement et rattrapait ces deux années perdues, qu’il avait passé avec elle. Le jeune homme remonta ses yeux vers ceux de Célia pour lui répondre. Une chose était certaine, elle savait se défendre.

Je suis d’accord avec vous je pencherais pour une lettre également. Ou du moins je commencerais par cela. Ça ne coûte rien d’essayer, enfin c’est juste une expression. Au pire, si elle n’accepte pas on fera recours à une audience, mais j’espère grandement que tout se passera bien et que nous n’en arriverons pas là. Enfin, c’est un peu mon boulot de faire en sorte que tout se passe bien. Notez que je ne suis pas contre les heures passées avec vous dans ce bureau non plus, mais je pense que vous préfèreriez que je règle votre affaire au plus vite.

Un petit sourire en coin pour appuyer ses paroles et le tour était joué. Le petit jeu installé plaisait beaucoup au jeune homme qui, soit dit en passant, ne se privait pas pour laisser ses yeux voyager jusqu’au décolleter de la demoiselle installée en face de lui.

Peut-être que Clay n’avait pas trop bien compris ce que Célia voulait dire dans cette phrase. Mais il se sentait lui-même, il était lui-même et aujourd’hui ou dans quarante ans il resterait le même. Il en avait trop bavé pour changer. Il avait bien compris qu’il ne devait plus essayer de devenir meilleur pour une femme. Parce qu’elle, elles semblent douce, aimante, mais au fond elles ne sont rien de tout cela et plante un couteau dans le dos des hommes ensuite. Que ça soit par la tromperie, ou au contraire, le fait qu’elle ne se marie avec eux que pour leur argent.

Et bien apparemment oui vu que je ne l’a comprends pas !

Ce n’était pas que Clay s’énervait mais il comprenait un peu mal le jugement de la jeune femme. Elle semblait très proche des stéréotypes apparemment et il ne comprenait pas trop. Pourtant lui, ne régissait sa vie que par rapport aux stéréotypes non ? Et ils concernaient surtout les femmes. Le jeune homme essaya de se reconcentrer sur l’affaire, la raison pour laquelle Célia était dans son bureau après tout, elle voulait se battre pour garder sa fille adoptive et c’était une chose qu’il trouvait admirable par-dessus tout. Car d’après elle ainsi que d’après le rapport de l’assistante sociale la demoiselle travaillait beaucoup et Clay avait bien compris qu’elle savait assumer sa vie professionnelle et sa vie de famille. En plus, l’assistante sociale lui reprochait son instabilité émotionnelle, le fait qu’elle n’ait pas d’homme sérieux dans sa vie et Clay trouvait cela aberrant. On permettait bien aux lesbiennes d’avoir des enfants, ceux-ci grandissent bien sans père alors pourquoi est-ce que la petite fille de Célia ne pourrait pas en faire autant ? Le jeune homme nota cet argument sur le dossier pour ne pas oublier de l’insérer dans la lettre et surtout pour le dire s’il devait il y avoir une audience au tribunal. La jeune femme renchérit sur cette fameuse phrase.

J’avoue également que vous n’avez absolument pas tort la dessus, mais je ne pense pas que nous changerons la vision des gens à ce sujet malheureusement.

Clay avait remarqué les yeux de la demoiselle qui glissaient un peu plus bas que son visage, endroit où ils devraient normalement resté. Elle semblait perdue dans ses pensées et il n’osa rien dire pour la laisser rêver et aussi pour l’admirer un peu plus sans qu’elle s’en aperçoive. Elle était belle, il ne pouvait le nier et d’ailleurs resté enfermé avec elle dans cette pièce ne l’aidait absolument pas à se concentrer à pratiquer son métier correctement. Son regard était toujours attiré vers les yeux de Célia, ses lèvres, son cou et bien plus bas encore jusqu’à ce que sa plastique parfaite soit dissimulée par le bureau. Un blanc s’était installé et Clay subjuguer ne le rompit pas, ce fût Célia qui le fît.

Enfaite, je vais faire le courrier, l’envoyer et ensuite quand j’aurai une réponse je vous contacte pour vous dire quoi et à ce moment-là on décidera d’une date de rendez-vous. Mais ça peut prendre beaucoup de temps, ils sont pas mal débordé de ces moments-ci.

La demoiselle se redressa et attrapa son sac, Clay se leva pour la saluer et lui ouvrir la porte, comme il le faisait avec tous ses clients, mais avec Célia la tournure de ce rendez-vous professionnel changea du tout au tout. Il n’allait peut-être pas rester seulement professionnel. Il fût surpris de l’invitation à dîner de la jeune femme mais ça ne l’étonnait pas d’elle enfaite. Elle avait vraiment un caractère prononcé et ça prouvait bien son indépendance. Il lui sourit avant de lui répondre.

C’est exact c’est la première fois et comme il ne faut pas changer mes habitudes, j’accepte d’aller dîner mais c’est moi qui invite.

Sans lui laisser le temps de répondre, Clay plaça son portable et son portefeuille dans ses poches, il enfila sa veste, récupéra les clés de sa voiture et sortit de son bureau qu’il referma à clé derrière eux. Evidemment, en homme galant il avait laissé Célia passé devant. Ils sortirent ensuite du bâtiment et passant une main autour de la taille de la demoiselle, il l’entraîna jusqu’à sa voiture garée non loin. Sa voiture, une grosse berline, toujours propre et dont il était extrêmement fier. Ce n’était pas un homme pour rien. Il ouvrit la portière à la jeune femme et se plaça ensuite derrière le volant pour s’insérer dans la circulation dense.

Si les hommes refusaient de se faire inviter cela devait tenir d’une question de fierté, mais aussi parce que ça leur donnait une image plus frêle et dépendant de quelqu’un. Ils préféraient largement que quelqu’un dépende soi-disant d’eux que le contraire.

C’est parce qu’on est fier c’est tout, et puis ça fait partie des mœurs, l’homme invite la femme. C’est devenu une habitude.

Clay n’avait pas hésité une seule seconde à passer sa main autour de la taille de Célia, il avait l »habitude de le faire et puis c’était sa façon à lui de se rapprocher d’elle. Il pouvait être un vrai gentleman quand il le voulait et il savait bien que ça plaisait aux femmes alors il mettait toutes les chances de son côté. Il n’avait aucune idée de comment allait se dérouler la soirée et surtout de comment elle se terminerait mis il avait bien l’intention de faire ce qu’il faisait généralement c’est-à-dire draguer et charmer, il était bien doué de ce côté-là et ça ne l’effrayait absolument pas.

Non, tu as raison on peut se tutoyer maintenant, on est plus dans mon bureau alors. Désolée, c’est vrai que je ne te l’ai pas dit. Moi c’est Clay.

Le jeune homme s’inséra dans la circulation et roula jusqu’au centre-ville ou il se gara devant un restaurant italien qu’il connaissait bien. Au moins il était certain qu’ils mangeraient bien. Parce que ca serait un comble tout de même de l’emmener manger pour mal manger. Clay sortit de la voiture et en fît le tour pour retrouver Célia, ils s’avancèrent dans le restaurant et il demanda une table pour deux. Le serveur les emmena dans un petit coin reculé, cette table semblait plutôt réservée aux couples à vrai dire, probablement que le serveur avait mal interprété la nature de leur relation. Qu’importe ? Clay enleva sa veste qu’il posa sur le dossier de sa chaise et il s’installa en face de la jeune femme. Il la trouvait toujours aussi ravissante, même plus maintenant qu’il avait profité de la vue qu’il avait pu avoir lorsqu’ils avaient marché en direction du restaurant. Il ne s’était bien évidemment pas privé mais apparemment cela était passé inaperçu.
Le jeune homme s’empara de la carte qu’il commença à lire, il ne mit pas longtemps à se décider pour un festival de pâtes et une bonne bouteille de vin. Son regard remonta vers celui de Célia qui fixe longuement. Il se demandait si elle se sentirait gênée qu’il l’observe tant ou si elle était plutôt du genre à en profiter et à faire de même. Il se doutait qu’elle pencherait plus pour la deuxième option mais il ne la connaissait pas encore assez pour en être convaincue. Clay connaissait déjà pas mal de chose sur Célia grâce à son dossier mais elle ne savait presque rien de lui et il se doutait que les questions n’allait pas tarder.