• Je confirme ses dires d'un hochement de la tête. Me rhabillant moi aussi, je quitte la chambre pour rejoindre la cuisine ou le gâteau aura du refroidir maintenant.

• M'installant au comptoir, je prend la part de gâteau que Jason me tend et commence à la manger. La vache, c'est délicieux, même meilleur que ce que moi j'aurais été capable de faire. En plus, j'en avais vraiment envie donc j'apprécie davantage. Tes un chef, c'est très bon. Je souris, terminant cette fameuse part.

• Me frottant les mains pour y enlever les miettes, je hoche la tête avant de prendre un air interrogateur. Oui, tu l'as parfaitement réussi mais dis-moi, c'est la première fois que t'en faisais un ou du moins, la deuxième si on compte le premier qui a fini à la poubelle ?

• Cuisinier à la place de médecin ? Heureusement qu'il n'a pas choisi cette voie-là. Je suis bien contente que tu ai opté pour la médecine. T'aurais été cuisinier, on se serait jamais retrouvé techniquement, tu imagines ? Passant ma main dans mes cheveux, je les rejettent en arrière. Pas vraiment à vrai dire mais je pensais qu'on pourrait se fier à l'affiche du jour, qu'en dis-tu ?

• Je préfère pas imaginer non plus. On s'est connu ado, on s'est quitté et comme tu as eu la bonne idée de venir bosser ici, on s'est retrouvé. Tu savais que j'y bossais à la base ou pas du tout ? C'est toujours une question que je me suis posée. Et bien on regardera l'affiche complète et tu choisiras ou on reste ici, à toi de voir ? C'est une idée que j'ai proposée comme ça, je veux pas te forcer. Tant que je suis avec toi, tout me va monsieur jamais content. Je souris amusée avant de me glisser en bas de mon tabouret et de lui envoyer un baiser. Je vais nous faire couler un bain.

• C'est du pur hasard alors ? C'est bien ce qu'il me semblait. Je t'avoue que quand je t'ai vu, ça a illuminé ma journée car moi aussi, j'avais vraiment envie de renouer avec toi. On a prit notre temps et regarde ou ça nous a mené. Comme quoi le hasard fait bien les choses. Même très bien à vrai dire. Je suis satisfaite du dénouement qu'a pris notre relation. On s'est laissé le temps de se retrouver, d'apprendre à se connaître une nouvelle fois et de fil en aiguille, on est passé au stade supérieure, dans une cabine d'essayage de chez Victoria Secret. C'est mémorable tout ça. Tu seras forcé d'aimer le film puisqu'on le choisira tout les deux. Puis, ouais, au pire, t'auras ton pop-corn. Tes comme les enfants, si on te donne des sucreries, tes sage, c'est ça ? Si c'est ça la solution miracle, faudra que je m'en rappelle. Filant à la salle de bain, je fais couler un bon bain bien chaud dans lequel j'ajoute quelques huiles relaxantes et essentielles comme je l'aime tant. Ça ressemble plus à un bain de femme mais c'est assez sympathique et ça détend surtout. Penchée au dessus du bain, je balaye l'eau de ma main pour que les huiles s'y mélangent mieux et pour contrôler par la même occasion la température de l'eau qui est excellente.

• Penchée au dessus du bain, je balaie l'eau de ma main pour y mélanger les huiles et y contrôler la température de l'eau quand j'entend la porte se refermer. Je ne l'ai même pas entendu s'ouvrir, tout simplement. Secouant ma main au dessus de l'eau pour éviter de mettre des gouttes d'eau sur mon carrelage plus que nickel, je trouve Jason assez étrange. Posé contre le mur, une main dans le dos, il a une expression que je connais pas sur le visage. Dans quelques instants, oui. M'asseyant sur le bord de la baignoire, j'esquisse un sourire méfiant. Tu m'as l'air un peu bizarre, qu'est-ce que tu mijotes ?

• Il n'est pas comme d'habitude. Je le connais assez bien pour le savoir puis rien qu'à voir la façon dont il parle et les propos qu'il emploie, ça présage rien de bon tout ça. Qu'est-ce qui va arriver dans quelques secondes ? Je suis bien idiote car au lieu de l'empêcher de s'approcher de moi, je lui fais totalement confiance et je le laisse se pencher vers moi pour m'embrasser. Je répond à son baiser avant qu'il ne m'attaque avec de la crème chantilly. Étant assise sur la baignoire, j'ai un mouvement instinctif de recule et je tombe en arrière dedans, buvant la tasse au passage. Sortant la tête de l'eau et toussant, je le fusille du regard. Ça, tu l'as dit. Toussant pour recracher l'eau qui s'est infiltré dans mes poumons, je me redresse dans la baignoire et essore mes vêtements. L'autre fois, c'était la guerre aussi dans ma salle de bain. J'ai passé des heures à l'astiquer et tu massacres mon travail ? Pour être la guerre, c'est la guerre mon petit et crois-moi que t'en ressortira pas indemne. Je te conseille de courir avant que je ne te fassent la peau ! Il veut jouer, on va jouer et c'est moi qui gagnera, pour pas changer. À moins que ...

• Quand je ressors la tête de l'eau et que je me redresse pour essorer mes cheveux et mes vêtements dans la baignoire, je me rend compte que Jason est mort de rire, même, plié en deux. Me retenant pour garder un maximum de sérieux, j'ai envie d'éclater de rire moi aussi mais je me remémore l'état de ma salle de bain pour reprendre mon sérieux, au maximum. J'ai passé des heures à la rendre aussi propre qu'un sou neuf et en quelque seconde, Jason a massacré tout ce boulot. Il va me le payer très cher, croyez-moi. Tu peux avoir peur car je te jure que je vais pas te louper. Sortant un pied de la baignoire, j'en sort le deuxième pour me retrouver au sol, dégoulinante d'eau mais moins que si je ne me serais pas essorée un minimum. Je m'approche dangereusement de lui en tendant la main. Donne-moi ça ...

• Quand il reprend mon sérieux, j'ai l'impression que je l'ai intimité et qu'il a du mal à distinguer si je suis réellement en colère ou si je fais semblant de l'être. Je ne le suis pas, bien évidemment car sinon, j'aurais plus qu'à mettre ma tête dans un sac comme on le dit si couramment. Je veux juste prendre le dessus de la situation comme je le dis. Plus j'avance et plus il recule. Saisissant au passage la bombe de mousse à raser de Freddy, j'enlève le capuchon et le jette au sol et souris, d'un air à la fois diabolique et satisfait quand il se retrouve bloquer par le mur. Dos contre celui-ci, sa seule issue, c'est la porte mais vu à l'allure que j'avance, il n'aura surement pas le temps de s'en aller. Pas de problème ... M'approchant toujours, je tend la main jusqu'à arriver à sa hauteur. J'agite doucement ma bombe de mousse, un sourire narquois sur les lèvres et l'autre main toujours tendue. Rends-toi, tu es cerné bébé ...

• Le regard agressif qu'il me lance ne me fait aucun effet. Au contraire, ça me pousse à être plus féroce que lui même si pour l'instant, je ne cherche qu'à récupérer sa bombe sans user de ma propre arme, une bombe de mousse à raser. Il se la jouait séducteur maintenant. Encore un truc auquel je devrais grandement me méfier. Quand il me prend contre lui et qu'il m'embrasse, je le laisse faire, prolongeant tendrement et serrant ma bombe de mousse dans ma main en sentant sa main glisser jusqu'à cette dernière. S'il compte me désarmer comme ça, il peut toujours courir. Par contre, je peux essayer aussi moi. Glissant ma main libre vers la sienne qui combien la bombe de crème chantilly, je l'agrippe entre mes mains, tirant légèrement dessus pour lui faire lâcher prise. Exacte donc lâche ça ou je t'attaque. Si tu me la donne, j'en resterais là ... Ou pas, je verrais selon mon humeur.

• Parvenant à saisir sa bombe de crème chantilly je souris d'un air satisfait et mauvais à la fois. Il va me le payer cher sachant qu'il a manqué de me noyer dans la baignoire sous l'effet de surprise. L'embrassant sur le coin des lèvres, je dis : Pardonne-moi mon amour. Secouant les deux bombes, les active sur lui, l'aspergeant de crème de toute sorte en riant.

• Il bronche pas quand je l'asperge de mousse à raser et de crème chantilly et franchement, ça pue tout ça et j'ai raison car maintenant, il tend les bras vers moi en me réclament un câlin. Hors de question. L'esquivant, je passe sous son bras et le fuit, descendant les marches quatre à quatre pour me réfugier au rez-de-chaussée.