→ CERBÈRE & KATERINA « Nous faisons le mal, mais nous le faisons bien. » Skinny.lOve

Le Hollywood Boulevard, un de mes lieux favoris pour «partir à la chasse» comme je le dis si bien, il y a toujours tellement de monde qui y passe, que forcément, les affaires ne peuvent que bien s’y porter, il suffit de repérer de loin quelques petits bourges, les accoster, et à force de grands sourires et de petits mots supposés gentils, leur revendre toute ma camelote. Le pire (enfin, le plus drôle quand même pour moi), c’est quand ils sont sûrs et certains qu’ils viennent d’acquérir un objet rarissime de la part d’une historienne pas réellement accro des musées, et qu’ils sont les seuls à avoir ce privilège dans le monde entier. Comme quoi, pour la plupart d'entre eux, plus on est riches, et plus on devient cons. Oh bien sûr si jamais ils se rendent compte de l'entourloupe et qu'ils veulent par la suite m'appeler au numéro que je leur aurai donné, la charmante voix de la femme lui indiquera que ce numéro de téléphone n'existe pas! C'est comme dans tout avec ce métier, il faut prendre des pincettes à la moindre chose. Préparant déjà les cartons des objets que j'espérais bien vendre aujourd'hui (si ce n'était pas là-bas, ça serait certainement ailleurs, je ne perds jamais espoir), je les dépose ensuite délicatement dans le coffre de ma voiture avant de monter à bord de cette-dernière et de mettre le contact. Allumant l’autoradio face à moi, je chantonne un peu tout en conduisant jusqu’à une ruelle tout près de mon lieu de prédiction. Sortant et refermant précautionneusement ma tuture derrière moi, je fais déjà un premier tour à pied, en éclaireur, jusqu’à cette avenue, histoire de repérer le positionnement des autorités, ou non. Pas que je n’aime pas jouer avec le feu évidemment, mais il y a quand même des limites, le jour où je vais réellement me faire attraper, autant dire que je risque de prendre très cher alors autant tenter de repousser ce jour le plus possible, et même faire en sorte qu’il n’arrive jamais, pas vrai ? Me faufilant difficilement parmi la foule qui s’arrête presque à chaque pas pour examiner tel ou tel nom posé sur l’étoile au sol, je laisse un petit sourire satisfait s’afficher sur mes lèvres en constatant que la voie était bel et bien libre. C’est donc une plutôt bonne journée de travail qui s’annonce. Revenant rapidement vers ma voiture, l’esprit un peu plus libre, j’emporte tout mon petit matériel jusqu’au Hollywood Boulevard et cherche un coin assez tranquille où m’installer, mais un coin qui ne peut pas passer inaperçu pour une foule qui cherche à tout prix à acheter quelque chose. Alors que mon regard balaye tout ce qui se trouve face à moi, mes yeux s’arrêtent sur un homme que je ne connais que trop bien, même s’il est assez étrange de le voir aussi tôt dans la journée. Fendant à nouveau la foule, je me dirige d’un pas assez décidé vers lui. « - Oh ? Toi aussi tu es là pour les affaires, en pleine journée ? » Le questionnais-je assez bas pour que lui seul puisse l’entendre, alors que, souriant en coin, je reportais mon regard sur la foule face à nous.

C’est qu’elle est rebelle, cette fille-là et encore, elle ne doit pas savoir à qui elle a affaire. Elle essaye de s’enfermer quelque part, mais malheureusement pour elle, j’ai beaucoup plus de force. Je pousse violement la porte avant de la prendre par les cheveux la forçant à aller vers la chambre mais finalement, je décide de la jeter contre un meuble, sans pitié. « Tu devrais faire gaffe, trainée. Je ne suis pas le plus gentil. » Elle me supplie d’arrêter totalement en pleure, saignant un peu de la tête, je ne l’ai pas loupé mais au moins je suis sûr qu’elle ne recommencera pas, du moins je l’espère pour elle. Je soupire avant de m’installer sur le canapé, se trouvant dans ma chambre, m’allumant une cigarette, une bière à la main, regardant limite agoniser, se mettre en boule, totalement perdue. « Viens là. » Dis-je d’un ton sec. Elle se leva titubant un peu et se posta en face de moi. Je pose la bière à côté de moi et la fit venir sur mes genoux, glissant mes doigts dans ses cheveux, embrassant son cou, le léchant jusqu’à son menton. Discrètement, je dépose ma cigarette puis je la balance violement sur le lit, grimpant au dessus d’elle, lui tenant ses bras, me glissant entre ses jambes. « La prochaine fois, que tu oses encore te défiler, je t’assure, je te traine derrière ma caisse, t’as compris ?! » Pas de réaction, elle tremble, elle pleure…j’aime lire la peur dans les yeux de ses femmes, ça m’excite de plus, ça me donne encore plus envie de continuer, sadique que je suis. Je la déshabille, lui arrachant même son t-shirt qui maintenant ne ressemble plus à grand-chose puis je me déshabille également avant de venir en elle, sans douceur, ni rien. J’exerce de rapide vas et viens, plutôt sec et profond, glissant ma main contre sa bouche pour éviter qu’elle ne crie de trop car, ça me fait du bien à moi mais du mal à elle. Une fois mon affaire finie, je me retire et je l’envoie sur le sol. « Aller, dégage, je veux plus te voir pour aujourd’hui. » Je m’allonge sur mon lit, mettant le drap au dessus de mon corps, lâchant un long soupire. Elle remit ses affaires comme elle peut puis s’en alla. M’énerver contre ces bonnes qu’à baiser, sa me fatigue, plus que je ne l’imaginais. Je regarde l’heure, bon …pas le temps de dormir, j’ai des affaires à faire. Je quitte le lit, prend une douche rapide avant de me rhabiller, de quitter mon appartement et de me rendre en ville. Je regarde les personnes autour de moi, à la recherche des âmes en perdition. Que de jolies filles, vraiment et certaines peuvent bien faire l’affaire, mais il y a trop de monde malheureusement pour moi. Une fois féminine m’interpelle, très connue même. Je me tourne vers elle, avant de sourire en coin, me mordant la lèvre. « On peut dire sa comme ça oui. Tu vas bien ma belle ? » Je me penche, lui volant un baiser sachant que cela pourrait bien l’embêter puis je me redresse, glissant mes mains dans mes poches, cherchant mon paquet de cigarette avant de m’en allumer une puis, je lui tends le paquet. « Tu en veux une ? »

Quand on y pense, je ne suis pas si méchante que ça, je prends l'argent de ceux qui ne l'ont nullement mérité, pour...Bon, pour me remplir les poches c'est vrai, mais peut-être que si avec un peu de chance je continue à faire ce 'métier' sans me faire pincer, avec la vieillesse, je finirai bien par tout redistribuer à des œuvres de charité. C'est en cherchant une place adéquate pour mon petit trafic quotidien que mes yeux rencontrent Cerbère, un peu plus loin. Me dirigeant vers lui, j'engage la conversation et fais une petite moue lorsqu'il me vole un baiser. Non mais! Il sait bien que je n'aime pas ça pourtant. « - Cherche pas, tu m'auras pas dans ton lit, Tarzan. » Lui-dis pour le taquiner un peu à mon tour. Je lâche un petit rire avant de secouer la tête. Avec lui, c'est vrai que je "prenais des risques" à lui parler comme ça, sachant bien que quand il s'énerve c'est apparemment très loin d'être un rigolo dans son genre, mais même si on ne se connaît pas depuis vraiment longtemps ça m'étonnerait quand même qu'il me fasse quelque chose, après tout, on appartient à la même 'famille', si je peux m'exprimer ainsi. « - Je vais bien et toi ? » Déposant mes cartons lourds sur le sol, je regarde autour de moi avant de finir par décider de rester là; c'est abrité et on ne peut pas vraiment y échapper en passant, pour résumer, c'est tout simplement parfait. Mettant mes cheveux en arrière, je regarde la foule qui se presse autour de nous et je croise mes bras, lâchant un petit soupir. Je relève par la suite la tête, d'abord vers son paquet puis vers lui, je le remercie et prends une de ses clopes avant de l'allumer avec son briquet et de tirer une taffe dessus, lâchant un long soupir d'aise. « - Comment se portent les affaires, alors ? » Je tapote un peu le bout de ma cigarette pour laisser le surplus de cendres tomber sur le sol. On ne sait jamais, j'ai peut-être de petites clientes qui pourraient lui convenir, après tout.

Je dois pas être le plus gentil des proxénètes, mais elles savent qu'il ne faut pas trop jouer avec mes nerfs, elles risquent d'en subir les conséquences, malgré elles. Je vole alors un baiser à la jeune femme, sachant qu'elle a horreur de sa mais, elle sait combien j'aime l'embêter, à ma façon bien sûr. Vraiment ? On en reparlera alors, plus tard. Et puis vive le surnom, c'est comment dire, horrible car entre Tarzan et moi, il y a une ENORME différence. M'enfin, si je relève la faute, ça va lui plaire donc autant que je ne dise rien et que je fasse comme si de rien était. Je suis certes un impulsif mais j'ai quand même un certain seuil pour l'humour, élevé tout de même et je ne suis pas un coincé qui ne rigole jamais bien évidemment, mais j'ignore si un jour je ne lui ferais pas de mal, je fais de mal à tout ceux autour de moi de toute façon donc, cela ne changera pas d'habitude. Je hoche la tête. Ca va, légèrement énervé. Les femmes, ce n'est plus ce que c'était. J'ai du mal à tenir mes filles tranquilles. Et c'est très ennuyant pour moi, un peu trop même sachant que j'en ai quand même un "sacré" tas et si je dois leur bourrer le crâne à chacune d'entre elles, je n'en aurais pas fini. Je m'en grille une, tendant le paquet vers elle et je range ce dernier dans la poche de ma veste et je tire une longue taffe, lâchant un long soupire d'aise, qu'est-ce que ça fait du bien, cette drogue. Ca va, écoute. J'ai déjà repéré une petite russe mais, un peu trop méfiante, c'est dur, ça me plait. Tu n'aurais pas des filles pour moi ? et toi ? Les affaires ? Les temps ne sont pas trop dur ? C'est la crise pour tout le monde en plus de cela. Je secoue légèrement la tête avant de m'adosser au mur se trouvant derrière moi et je rapproche le bâton de cancer à mes lèvres, tirant dessus, recrachant la fumée par le nez avant de suivre une intéressée de ce qu'elle vend des yeux, la déshabillant du regard, tout en restant discret

Je ris un peu et roule des yeux à sa réponse; s'il veut m'acheter un truc et payer nature, pour ça il n'y a pas de soucis, vu que je considère que c'est 'les affaires' et que ça m'est déjà arrivé, mais sinon, en règle générale, j'aime bien faire courir les hommes, un peu. Je recrache lentement ma fumée alors qu'il me parle de ses filles. « - T'es pas le plus tendre mais si elles s'en donnent la peine elles peuvent être logées nourries blanchies, ça vaut le coup de bouger ses fesses devant des pervers. » A m'entendre il va finir par croire que je veux rentrer dans ce milieu moi aussi, il faudrait peut-être que je me calme, surtout que je ne m'y vois pas du tout. Certaines me font quand même de la peine, je ne suis pas inhumaine à ce point, alors que d'autres m’écœurent, comme celles qui ont tout pour être heureuses, bien assez d'argent pour vivre, une famille, un boulot respectable avant, et qui se plaignent ensuite alors qu'elles revendiquent de l'avoir fait par "plaisir de se faire baiser par pleins d'hommes", non mais mamie, va demander l'avis de celles qui y sont réellement contraintes, et après on en reparlera. Je tire une énième taffe sur ma clope alors qu'il me demande comment se passent les affaires, je hausse les épaules et fais un petit sourire. « - Pour moi ça marche plutôt bien écoute, même avec la crise, les gens veulent investir dans ce qui leur paraît être une sécurité pour espérer le revendre plus cher qu'ils l'ont payé quand je leur ai vendu. Au final, c'est moi qui empoche tout et quand ils veulent le vendre, ils se rendent compte que c'est que de la camelotte, alors que moi je suis déjà loiiiin. » Je lâche un petit rire et secoue la tête, sérieusement, je suis fière de mon boulot; ça me permet de crever la petite bulle de fantasme de tous ces gros riches, même si paradoxalement je le suis devenu, moi aussi. Riche. « - T'en fais pas, les nouvelles s'y feront bien toute façon. » Je marque le temps d'une pause avant de réfléchir à sa question; hm, effectivement, il y a bien quelqu'un qui pourrait lui taper dans l'oeil. « - J'ai peut-être une jeune fille pour toi, elle n'a pas l'air très farouche et fais "bourge" mais sans vraiment le faire. Châtain, les yeux verts, plus grande que moi donc je dirais dans les 1m70, plutôt bien foutue...Mais 90c grand maximum. Et elle a juste ce qu'il faut au niveau des fesses. » Je termine ma clope avant de relever les yeux vers lui: quand j'y pense, comme j'analyse mes clients et comme j'arrive à me souvenir si facilement de leur apparence, ça fait limite peur. « - Si tu veux on peut aller chez elle si tu n'as rien de prévu ? J'ai l'impression que rien se fera, ici. Je te fais passer pour un associé ou un concurrent, et je lui fais mon petit speech pendant que toi tu pourras la regarder tant que tu veux. »