• Tu canalises tes prochaines colères alors. Ta bien raison car tes un petit nerveux dans ton genre. J'en viens jamais aux mains ou rarement. T'façon, j'ai pour ainsi dire jamais de conflit avec les gens vu que je sais ce que je peux faire et pas faire. Cela dit, si je vois quelqu'un te tourner autour, j'oublierais peut-être ma politique pour lui refaire le portrait. J'en serais bien capable, c'est ça le pire. Jason, il est à moi et je le partagerais pour rien au monde. Qu'une nana essaie de l'approcher et je lui fait la peau. Quand il me fait descendre, me portant comme un mari porte sa femme après l'union, je passe mon bras autour de mon cou avant qu'il ne me pose au sol. Soit bon joueur car de toute façon, on avait pas exprimé de souhait pour moi. Je t'appartiens et tu peux faire de moi, tout ce que tu veux, quand tu veux et où tu veux.

• Pour Jason, je suis prête à lui décrocher la lune ou encore à lui acheter une étoile à laquelle je donnerais son nom. Il est tout pour moi et il le sait, je lui dit assez souvent depuis hier. Bien sur, je te prête pas et j'accepte pas non plus qu'on te regarde ou qu'on t'approche de trop près. Tes à moi O'Smith et crois-moi, que ça va être un vrai calvaire si je laisse ma jalousie s'extérioriser comme toi tu le fais. Tu serais fier de me voir me battre ? Tu sais que je suis pas violente normalement et que je risque de me prendre une raclé ? Quoi que ... Je suis pas non plus une couille molle et heureusement. Je sais me défendre, quoi qu'il arrive. Je serre doucement sa main dans la mienne, le sourire aux lèvres. Tu peux l'accepter vu que c'est comme si ta rien perdu vu que je m'offre totalement à toi. Moi non plus je perd rien, au final. Je sais pas, il est quelle heure ? Il nous reste combien de temps devant nous avant de devoir aller bosser ?

• Je suis pas agressive comme Jason l'est mais j'ai mes mauvais côtés moi aussi. Logiquement, je ne frappe pas à moi d'en être obligée mais je me laisse aller au gré de mes paroles. Je ne suis pas vulgaire du tout, ce qui endommage encore plus la personne qui se trouve face à moi car généralement, elle est à court de mot. Je suis gentille, souriante mais violente à ma façon. Parfois, y a pas le choix, faut prendre les choses en main, quitte à se prendre la raclée du siècle. On va survivre je pense. Je serais bien tentée par une bonne douche car là, je pense qu'on colle un peu et après, on se repose un peu en amoureux avant d'aller bosser. Qu'est-ce que t'en dis ? Pour être dans ses bras, je suis prête à n'importe quoi. Après qu'il m'ai lâché la main, je l'imite en rassemblant mes quelques affaires. Me frottant un peu le visage avec ma serviette, je finis par la rangée, par boire un peu d'eau et par boucler mon sac, fin prête à décoller pour profiter des deux petites heures qu'il nous restent.

• Deux heures, c'étaient court mais c'était mieux que rien. En plus, vu qu'on travaillent tout les deux de nuit, il y a des chances même minime, pour qu'on se retrouve au même endroit au même moment, genre, dans la salle de repos. Si c'est pas trop agité, ça devrait le faire. Tant que je ne me retrouve pas avec Mark, ça ira car là, Jason risquerait de mal le prendre vu que maintenant je suis en couple avec lui. J'ai beau être fidèle, Mark est un grand charmeur et un gros coureur de jupon qui ne s'arrêtent à rien, sauf à ma colère légendaire. Que je veux trésor. Serrant sa main dans ma main libre, nous allons à sa voiture, dans laquelle je prend place côté passager. Freddy doit surement squatter le canapé à cette heure-là donc, chez toi, ça conviendrait peut-être mieux, tu crois pas ?

• Détestant plus que tout la solitude, je me suis décidé à me chercher un colocataire il y a plusieurs mois maintenant et je suis tombée sur Freddy. Au départ, il m'agaçait mais maintenant, je ne peux plus m'en passer. Il est mon tue-solitude, un vrai remède miracle. Bien sur comme Jason, je ne le prête pas, il se prête tout seul, c'est différent. Hochant la tête, je m'attache et il démarre vers chez lui qui est a à peine quelques minutes de la salle de sport. J'ai un coup de barre pas possible avec l'exercice mais j'ai pas le droit de me ramollir vu qu'on bosse dans deux heures. Tu me diras, en deux heures, je peux facilement péter la forme, surtout une fois dans le rythme. Une fois garé, je descend de voiture et il m'emmène chez lui, endroit que j'admire à peine la porte franchie. C'est différent de chez moi qui est une maison plus que lumineuse. Lui, c'est sombre mais moderne. Sombre mais très moderne. C'est très beau mon amour. Ce genre de style me déplaît pas, bien au contraire même si je serais tentée d'y ajouter un peu de clarté. Mais moi aussi, dans la salle du premier, sauf qu'elle est inutilisable depuis que j'y ai fait tomber l'étagère qui contient tout mes flacons de parfums en voulant la nettoyer.

• Le bazar, je l'ai remarqué à peine entrer mais c'est son bazar à lui. De toute façon, tout pourrait être rangé que ça serait quand même le bazar à mes yeux vu que ça n'est pas rangé comme moi je le fais. Je m'écouterais, je déplacerais ses meubles pour une question de luminosité, de pratique et de place, je classerais sa bibliothèque par thème, par auteur et par titre et j'en passe. J'aime trop le rangement que s'il devait exister une cure pour cela, je serais forcée de la faire pour me guérir de cette terrible maladie. C'est comme tu le sens. Moi j'aime quand c'est bien lumineux mais toi, c'est tout le contraire. Je ne dis rien, tes chez toi mais laisse-moi te dire que si tu me laisse mettre mon nez dans tes affaires, je vais refaire totalement ta déco et tes rangements à ma manière. Si bien que tu te croira chez un inconnu. Je laisse échapper un petit rire en imaginant la scène. Je vais la réparer. Je suis la McGyver au féminin, n'oublie pas sauf que j'ai pas trop le temps en ce moment à cause de mon travail et du temps que je passe avec toi. Retour à l'envoyeur. Allons-y.

• Vaut mieux pas qu'il me laisse faire ou il risquerait de le regretter très vite suite au changement que j'imposerait. Déjà, il n'y aurait plus un coin sombre chez lui, chose qu'il aime apparemment et en plus de ça, ça reviendrait très cher car j'ai parfois et même très souvent, des goûts de luxe en matière de déco. Je jette et je rachète, j'adore ça. Bien sur qu'un jour on habitera ensemble. Tu me demandera ma main, j'accepterais de t'épouser, on emménagera et on fera plein de bébé. Elle est pas belle la vie ? Je plaisante pas tant que ça sur le coup car c'est vraiment les projets que j'ai en tête. J'attends même ça avec impatience. Je le suis jusqu'à la salle de bain et l'épaule posée contre l'embrasure de la porte, je le regarde faire avant de hocher la tête. Marché conclu. Je t'apprend à faire de la voltige sur une barre et toi, tu m'apprends à taper dans un sac. J'ai mis des années avant de réussir à faire ça. C'est beaucoup de travail et ça demande beaucoup de technique si tu veux pas te fracasser la tronche par terre. Mais bon, faut dire aussi qu'à l'époque, j'étudiais beaucoup et passait peu de temps à cet art.

• Le sourire aux lèvres, je hoche la tête quand il accepte le défi qu'il a lui-même lancé au final et qu'il me signale que la baignoire est prête. Me déshabillant, je me laisse rêver à ma vie future avec Jason. Le mariage, les enfants, je n'y avais jamais pensé avec un autre homme que lui. Après, s'il n'ai pas du même avis que moi, j'espère sincèrement qu'il m'en fera part plutôt que de me laisser espérer. Chassant cette idée de ma tête, je finis de me déshabiller.

• Installée dans la baignoire, je me glisse entre les jambes de Jason, dos à lui tandis qu'il m'enroule de ses bras musclés. L'eau est chaude et à excellente température, ce qui me fait un bien fou. Un nouveau moment de tendresse que je vais plus qu'apprécier. Il me sort de ma rêverie en s'adressant à moi. Glissant mes mains sur les siennes en entrelaçant mes doigts aux siens, j'hésite à lui faire part de ma pensée mais pourtant, ça me hante. Ça me hante depuis que nous sommes adolescents à vrai dire. Ta déjà imaginé ta vie marié et avec des enfants ?

• C'est rapide pour discuter de ça, je le sais mais je veux savoir. Je ne veux pas m'engager dans une relation qui n'a pas d'avenir car pour clôturer un amour, il faut un mariage, une vie de famille, des enfants. Je veux tout ça comme n'importe quelle femme d'ailleurs. Caressant ses mains de mes pouces, je l'écoute attentivement, peu surprise de sa réponse à vrai dire. Je m'en doute. Je n'y ai plus pensé moi non plus mais durant les deux ans qu'on a passé ensemble, j'ai souvent pensé à ça ... À notre avenir ... Malheureusement, ça a clashé et maintenant qu'on est de nouveau réuni, cette idée resurgit brusquement. Les dires de Jason me font sourire. Quand il pose son menton sur mon épaule, je penche un peu la tête sur le côté tendrement, collant mon visage contre le sien. Si tu n'es pas prêt à être papa, faudrait peut-être qu'on se protège car je ne prend plus la pilule depuis quelques temps. Je suis contente de t'entendre dire ça trésor, ça me fait énormément de bien de le savoir.

• J'écoute le petit monologue de Jason et je soupire doucement. Je ne veux pas qu'il se mettent ce genre d'idée en tête car ce sont des cas qui arrivent une fois sur un million. La mort subite du nourrisson, c'est plus fréquent mais une nouvelle fois, les taux ont changé et on a de moins en moins ce genre de cas. Je suis contente que tu m'en parlent. Je vais te rassurer illico presto pour te remettre les idées en place. Ce genre de cas, ça arrivent une fois sur je ne sais pas combien. Tu parles de quoi ? D'une maladie ou de la mort subite du nourrisson ? Dans les deux cas Jason, faut jamais te mettre ça dans la tête ou on avancera à rien. Je tourne la tête et je lui dépose un baiser sur la joue avant de reprendre la même position. Si ça t'effraie si tant, je suis prête à reprendre la pilule et à l'arrêter quand tu te sentira prêt à franchir la pas, ça te va ?

• Oui, arrête de penser à ça, je t'assure que ça n'en vaut pas le coup. Je le rassure comme je peux même si au fond, il a raison, ça peut nous arriver comme ça peut arriver à quelqu'un d'autre. Heureusement que les chances sont très maigre dans ce genre de cas. D'accord ... Fermant les yeux, je profite de ce moment avec lui, ne pensant à rien d'autre qu'à nous deux et au petit moment qu'il nous restent avant d'aller bosser.

• Me laissant aller dans les bras de Jason, je me sens reposée et détendue, chose qui m'arrive que très rarement vu qu'en temps normal, je fais vingt trucs en même temps surtout quand je ne bosse pas. Quand il dépose un baiser sur ma tête, je tourne légèrement mon visage vers le sien. Je pourrais rester des heures comme ça ... Dans tes bras mon amour ...